Patrick Jarry, Maire de Nanterre et Georges Siffredi. CD92/Olivier Ravoire
Posté dans Mémoire

CINQUANTE RÉCITS SUR LA TRAGÉDIE DE NANTERRE

Vingt ans après le drame 27 mars 2002 au conseil municipal de Nanterre, la ville a déposé aux Archives départementales la parole des témoins et de leurs proches pour en assurer la conservation et la transmission.

Cette cérémonie est venue clôturer un travail de mémoire entrepris au lendemain du 20e anniversaire du drame. « En tant que maire, j’ai la responsabilité de faire vivre la mémoire du 27 mars 2002 mais je suis également un témoin parmi d’autres de ce que nous avons vécu », a expliqué, très ému Patrick Jarry, à l’époque conseiller municipal et qui sera blessé en tentant d’arrêter le tueur.  À une heure du matin, un homme avait ouvert le feu au terme d’une séance du conseil municipal. Bilan : huit morts et dix-neuf blessés. Cette tragédie avait meurtri Nanterre, le pays et la démocratie mais le plus souvent les récits qui en ont été faits « sont des articles et des reportages à chaud, dans l’actualité du moment », regrette le maire qui entendait combler un vide. Quarante-sept personnes – anciens élus, agents, familles – ont accepté de témoigner sur cet événement, leur traumatisme, leur reconstruction… Les Archives départementales, choisies pour leur « accessibilité et l’importance de leurs missions à Nanterre et dans le département », sont chargées de conserver le fruit de ce travail.  « Comme des blessures, ces témoignages sont désormais des traces indélébiles, estime Georges Siffredi. Leur conservation est le meilleur moyen de sensibiliser notre jeunesse au souvenir de cette attaque contre la démocratie ».

P.V.

 

Les commentaires sont fermés.