Alors que l’Assemblée nationale étudie actuellement la loi 3DS, pour « Différenciation, Décentralisation, Déconcentration et Simplification », les Français ont témoigné une nouvelle fois de toute leur confiance envers les Départements. En effet, comme un récent sondage de l’Ifop le souligne, près de 80 % de nos concitoyens sont attachés à leur Département et 73 % d’entre eux reconnaissent son utilité.

Force est de constater que la loi en cours d’examen n’est pas à la hauteur des attentes. La grande réforme de décentralisation dont notre pays a besoin attendra, et ce quinquennat restera celui du rendez-vous manqué avec les collectivités. Le Premier ministre lui-même a d’ailleurs reconnu devant le congrès de l’Assemblée des Départements de France la faiblesse des ambitions de ce texte, réduit au final à une « somme de petites améliorations ». Et comme pour nous consoler, il a salué l’efficacité de notre action, en assurant que les Départements devaient avoir toute leur place dans l’organisation territoriale de notre pays : on aurait aimé que les mots soient (enfin !) suivis d’effets.

Car nul ne peut sérieusement contester le rôle décisif de l’échelon départemental qui, pendant la crise sanitaire, a su agir rapidement et efficacement, en intervenant souvent bien au-delà de ses compétences obligatoires.

C’est vrai tout particulièrement dans les Hauts-de-Seine. Depuis le début de la crise du Covid-19, nous avons su être présents auprès de nos concitoyens qui en avaient besoin, et nous continuerons bien évidemment à le faire dans le contexte d’incertitude qui marque encore ce début d’année. Mais nous faisons aussi le choix déterminé de l’optimisme et des projets : dans une société aussi fragilisée que la nôtre aujourd’hui, notre Département est et restera un acteur essentiel et incontournable.

Le Département est avant tout un acteur de proximité et de solidarité en direction de tous les publics. De la petite enfance au grand âge, en passant par le handicap et l’insertion, il accompagne les Alto-Séquanais au quotidien. Engagés de longue date pour les collégiens, nous allons renforcer notre action en faveur de la jeunesse. Le président Georges Siffredi a en effet voulu que cette nouvelle mandature soit marquée par un plan d’actions ambitieux, structuré autour de 4 axes majeurs : 1) faciliter le quotidien de nos jeunes – en termes de santé, de logement, d’accès aux droits ou encore de prévention-, 2) développer leur conscience citoyenne ; 3) soutenir leur parcours éducatif et professionnel ; et 4) reconnaître leur engagement au sein de la société et leur participation à l’intérêt général. S’il est vrai que, depuis près de deux ans, la jeunesse a été tout particulièrement touchée par l’incertitude, les difficultés et l’isolement, nous ne nous résignons pas à ce qu’elle soit la « génération sacrifiée » de ces années de tourments. Nous serons aux côtés des jeunes Alto-Séquanais, pour les accompagner sur le chemin de la réussite.

Le Département est aussi un acteur majeur de l’attractivité de notre territoire dans une logique durable.

Nous soutenons, dans nos domaines de compétences et en partenariat avec les chambres consulaires, le tissu de TPE et de PME, fondamental pour le dynamisme de notre Département, à travers des initiatives comme le programme Open H’Innov. Pour mettre en valeur nos talents locaux, nous ouvrirons, dans la même logique de développement local que notre engagement en faveur du commerce de proximité avec « CityCommerce », une Cité des Métiers d’Art et du Design.

Nous poursuivons également notre politique d’investissement volontariste, pour la rénovation d’Yves-du-Manoir, du complexe aquatique de la Grenouillère, ou encore du musée Albert-Kahn. Toutes ces constructions intègrent notre exigence de développement durable, jusqu’à la dalle de La Défense qui sera végétalisée pour attirer encore davantage les investisseurs.

Notre majorité départementale vous souhaite une belle année 2022. Vous pouvez être assurés que nous poursuivrons notre mobilisation pour l’intérêt général de notre territoire.

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Photos : Julia Brechler

Cette nouvelle année 2022 commence avec les mêmes incertitudes que l’an passé. Les pensées de notre groupe vont d’abord vers les familles éprouvées par le deuil, la séparation de leurs proches, les conditions matérielles difficiles imposées par les contraintes sanitaires, les élèves éloignés de leurs classes et toutes celles et tous ceux qui aspirent maintenant à retrouver une vie sans crainte de l’épidémie.

Nous n’oublions pas le dévouement exceptionnel des personnels de santé, des volontaires qui se sont mobilisés dans les centres de vaccination ouverts par les communes, et de tous les agents des services publics de l’État et du Département qui ont continué à assurer des missions rendues encore plus indispensables par la pandémie. Nous leur adressons nos premiers remerciements chaleureux pour la nouvelle année.

La pandémie a montré la capacité de résistance de notre société quand elle retrouve le sens des valeurs de solidarité et de fraternité.

Elle a aussi dévoilé les fragilités des populations oubliées de l’action publique. Elle a montré combien les familles en difficulté étaient plus vulnérables aux conditions de vie dégradées qui leur ont été imposées.

Au seuil de la nouvelle année, il nous faut donc trouver ensemble les moyens de les aider davantage parce que la solidité d’une chaîne est celle de son maillon le plus faible. La cohésion sociale, le partage d’un projet collectif qui nous rassemble au-delà de nos moyens matériels et de nos origines, la nécessité de réaliser la promesse républicaine d’une égalité effective des droits à se loger, se soigner, se déplacer, étudier et accéder à la culture : voici les grands enjeux de notre temps, de cette année électorale et de notre groupe pour le département des Hauts-de-Seine.

L’an passé, en 2021, notre groupe s’était félicité du ralliement de la majorité départementale à plusieurs des propositions que nous avions portées avec détermination durant la précédente mandature. Avec le même état d’esprit constructif, en 2022, nous continuerons de défendre nos idées pour construire un département plus solidaire, plus inclusif et résolument engagé pour offrir à tous ses habitants un progrès pour leurs conditions de vie sociale et environnementale.

Photo : Julia Brechler

L‘année 2021 se termine par un rendez-vous manqué avec le climat qui aura des impacts graves pour nos vies quotidiennes : celui de la COP 26. Alors que tous les marqueurs sont au rouge, les 200 États ont adopté un pacte permettant un réchauffement planétaire de… 2,7°C à la fin du 21^e siècle, bien loin des 1,5°C inscrits dans l’Accord de Paris sur le climat en 2015. Un tel réchauffement va engendrer des conséquences dramatiques : intensification des cyclones, avec son lot de catastrophes sur les vies humaines, canicules, fonte des glaciers et montée des eaux, dégel du permafrost (sol gelé en continu) libérant des gaz à effet de serre, des virus et bactéries en sommeil sources de nouvelles crises sanitaires, mais aussi augmentation des crises alimentaires et de l’eau, des crises migratoires et économiques qui feront souffrir les plus pauvres bien évidemment.

Alors que nous connaissons déjà une extinction massive des espèces due notamment au changement climatique, limiter l’augmentation de la température de 1,5°C était déjà insuffisant. Ainsi ce n’est pas l’écologie qui est punitive mais bien le manque de courage et l’irresponsabilité de nos dirigeants qui vont être punitifs pour nos vies ! Voilà la conséquence des engagements non tenus de l’Accord de Paris.

Les ambitions de transition écologique insuffisantes altèrent l’intérêt collectif et la cohésion sociale de nos sociétés va continuer à se détériorer. Ne pas répondre aux enjeux climatiques qui s’imposent à nous abîme nos démocraties, car lorsque le politique ne respecte même plus ses propres engagements, que reste-t-il de nos principes de liberté, d’égalité et de fraternité ?

À l’échelon des Hauts-de-Seine, nous avons voté le plan d’actions 2022-2024 contre les émissions de gaz à effet de serre, qui présente des opérations intéressantes. Le groupe Écologistes et Socialistes reste vigilant, les mesures annoncées doivent désormais être mises en place, et même accentuées : désimperméabilisation des sols, multiplication des pistes cyclables, rénovation thermique des collèges, approvisionnement responsable des cantines et diminution des repas carnés de collèges… Des solutions existent, il nous faut le courage de les appliquer.

Bonne année à toutes et tous.

Photo : Julia Brechler