Posté dans Tribunes libres

Agir pour un territoire attractif et durable

Nombreux sont les défis qu’il nous faut relever, parmi lesquels la nécessité d’accroître l’attractivité de notre territoire en se dotant d’une stratégie de développement partagée par tous, qui guidera notre action dans les prochaines années et à laquelle tous les Alto-Séquanais pourront prendre part dans leur quotidien. C’est une occasion de montrer que notre collectivité est un territoire ouvert sur le monde, un territoire doté d’un cadre de vie exceptionnel, un territoire accueillant pour de nouvelles entreprises et de nouvelles populations.

Une offre touristique et de loisirs variée, innovante pour faire rayonner les Hauts-de-Seine

La stratégie tourisme 2022-2028 que nous venons d’adopter est audacieuse et vise à identifier notre département comme un véritable territoire de loisirs aux portes d’une capitale confrontée à une circulation de plus en plus dense empêchant ses habitants de respirer ! Notre offre tant culturelle que patrimoniale est riche de sa diversité, qu’il s’agisse de nos espaces verts, de nos musées, mais aussi de sa capacité à accueillir des événements d’envergure au sein de Paris La Défense, premier quartier d’affaires européen. Nous avons fait du renforcement de notre attractivité une priorité en développant notre stratégie autour de cinq axes : renforcer l’offre qui existe déjà, développer de nouvelles offres innovantes et originales, s’adapter aux différents publics, faire de la Seine un acteur essentiel de notre attractivité, coopérer avec l’ensemble des partenaires franciliens.

S’engager au quotidien dans une démarche de développement durable

Nous menons depuis plusieurs années une politique qui a favorisé le virage de la transition énergétique avec des objectifs ambitieux en matière de lutte contre le réchauffement climatique, de préservation de la biodiversité, des ressources et des milieux, de promotion de la cohésion sociale et de solidarité entre les générations et les territoires, d’amélioration de la qualité de vie ou encore de production et de consommation responsables. Ainsi, par exemple, nous intervenons sur la voirie départementale pour développer un éclairage public 100 % LED. Nous facilitons également les déplacements doux des Alto-Séquanais et le Schéma départemental cyclable 2022-2028 adopté en février dernier va permettre de mettre en œuvre un programme pluriannuel d’investissement, à hauteur de 150 millions d’euros, pour compléter le réseau déjà existant avec 120 km supplémentaires d’itinéraires cyclables sécurisés, en favorisant les continuités et en portant une attention particulière aux dessertes des gares et des équipements publics. Il serait trop long de citer les 28 fiches-action de notre rapport sur le développement durable 2021, mais ce sont autant de dispositifs et d’actions conduits sur le long terme pour garantir à chaque Alto-Séquanais un engagement exemplaire, de la commande publique aux constructions bas carbone, en passant par le développement des transports en commun et la valorisation de nos espaces naturels.

L’eau, un véritable projet de territoire

Notre département présente une situation inédite en Île-de-France avec 17 villes sur 36 directement connectées au fleuve, et un véritable parcours de près de 39 km en bordure de la Seine. Aussi, depuis plus de vingt ans maintenant, nous menons une politique volontariste de gestion de l’eau, en maîtrisant l’assainissement, ou encore en mettant en place un véritable schéma d’aménagement et de gestion durable des berges de Seine qui restent avant tout un milieu naturel dynamique et complexe, berceau d’une biodiversité sensible. Soucieux de l’amélioration du cadre de vie de nos habitants et de  la préservation de cet environnement, notre « Politique de l’eau 2022 » repose sur un partage et une large concertation avec les villes et l’ensemble des gestionnaires et acteurs du domaine public fluvial pour mettre en place les différents schémas directeurs d’assainissement et d’aménagement ou encore les contrats de territoire avec un objectif commun : préserver cette richesse que constituent la Seine, ses berges et sa biodiversité.

Vous l’aurez compris, notre collectivité ne cesse de démontrer son adaptabilité en favorisant des projets pour et avec les Alto-Séquanais. Vous nous avez élus pour cela ! En cette période de vœux, malgré l’incertitude actuelle dans laquelle nous vivons et les difficultés auxquelles nous sommes confrontés, nous souhaitons à chacun d’entre vous, pour vous et vos familles, une année 2023 riche en moments heureux à partager.

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Photo : Julia Brechler

Crise des transports : c’est à vous de payer !

Le 1er janvier 2023, le prix du Pass Navigo mensuel passera de 75,20 Ä à 84,10 Ä. Cette décision a été prise le 7 décembre par le conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités, présidé par Valérie Pécresse. Les conditions de transport sont très dégradées, le service des bus n’est plus correctement assuré, le RER B est au bord de la rupture, mais votre Pass Navigo va augmenter de 12 %.

Île-de-France Mobilités a une dette de 7 milliards d’euros et doit trouver 950 millions d’euros pour clôturer son budget 2023. Le surcoût énergétique lui imposera de le porter à 1,3 milliards d’euros en 2024. Le gouvernement lui avait donné la garantie de prendre à sa charge une partie du fonctionnement des nouvelles lignes du Grand Paris Express. Cet engagement ne sera pas tenu et il vient de plus de lui transférer la charge des transports réservés aux personnes accréditées pour les Jeux olympiques de l’année prochaine. Île-de-France Mobilités doit trouver des chauffeurs pour 1400 bus qui circuleront en site propre. En plus du surcoût du Pass Navigo, vous aurez à payer l’incapacité de l’État à honorer ses engagements et à supporter des encombrements de circulation supplémentaires.

En responsabilité, Île-de-France Mobilités, soutenu par les élus de gauche, avait proposé d’augmenter la participation des entreprises au financement des transports. Dans les Hauts-de-Seine, cela aurait surtout concerné les grandes entreprises de La Défense. Il n’était pas scandaleux que Total contribue davantage au financement des transports collectifs qui participent efficacement à la décarbonation de l’économie. Au Sénat, cette proposition, défendue par la gauche et des élus de la majorité, a été repoussée par la droite en accord avec le gouvernement au nom du dogme libéral de la baisse des impôts des entreprises.

L’année prochaine, il est à craindre que la situation des transports publics continue de se dégrader et votre quotidien aussi. Pour résoudre le manque d’investissement dans les transports, les surcoûts de l’énergie et la transition énergétique, le gouvernement n’a qu’une seule solution : c’est à vous de payer la crise ! Très bonne année à vous !

Photo : Julia Brechler

Meilleurs vœux

En 2022, le monde aura rejeté plus de CO2 qu’il n’en a jamais émis dans son histoire. Pourtant les signaux de détresse sont partout dans la nature et la société. Qu’il s’agisse de la sécheresse, des incendies, des inondations, des hausses des températures, des conflits sociaux ou de l’extinction des lumières et des espèces.

Outre les dégâts infligés à notre planète, le changement climatique menace de défaire le tissu social et de saper les fondations mêmes de la démocratie. Le récit du dérèglement climatique, par l’inaction des décideurs, s’est transformé en histoire apocalyptique alors que c’est une opportunité pour le changement, la symbiose et la régénération.

Les solutions actuelles qui ralentissent nos émissions de gaz à effet de serre sont louables mais quand on va dans le mur, décélérer n’est pas la solution. Il faut changer de direction.

Si nous modifions notre point de vue et si nous considérons le réchauffement climatique comme une invitation à bâtir, à innover, à tout changer, 2023 peut nous ouvrir la voie de la créativité et de la coopération.

Plutôt que d’investir dans l’immobilier, le Département pourrait faire le pari de l’autonomie énergétique de notre territoire par des microturbines hydroélectriques pour exploiter l’énergie cinétique de la Seine, par la géothermie, par le photovoltaïque sur les toits des collèges, tout en rendant plus flexible le réseau pour adapter la production à la demande. Il peut contribuer à faire des villes des espaces régénérateurs pour l’air, l’eau, les pollinisateurs, la flore, la faune et la séquestration du carbone.

Cela passe par l’utilisation des voies départementales pour créer des couloirs de biodiversité et une révolution en matière d’ingénierie et de conception pour nos industries. En favorisant les entreprises au zéro déchet dans le département, le contenu de nos poubelles deviendra précieux et rendra obsolète la valorisation actuelle des déchets par l’incinération peu écologique.

Les flux d’énergie et de matière que nous produisons doivent cesser d’être gaspillés à l’excès, il est temps d’imiter les écosystèmes des prairies ou des forêts où tout déchet se réutilise, se recycle ou se transforme en nutriment pour une autre forme de vie. C’est notre vœu.

Photo : Julia Brechler

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