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Être au rendez-vous de la rentrée

Après l’opération « Plan vacances été jeunes » proposé par le Département aux jeunes Alto-Séquanais âgés de 11 à 25 ans qui leur a proposé des activités sportives, culturelles ou encore solidaires, il est temps de penser à cette nouvelle rentrée scolaire.
La rentrée 2020 doit nécessairement être attentive aux effets produits par le confinement. Le Département sera particulièrement engagé avec la volonté de lutter plus encore contre le décrochage scolaire, les budgets éducatifs non utilisés en raison du confinement pourront être remobilisés par les établissements. Le projet citoyen « classes créatives » sera cette année centré sur les valeurs, sujet permettant aux collégiens de s’exprimer sur ce que le confinement a révélé pour eux de plus essentiel.
Le Département récompensait depuis plusieurs années les collégiens ayant répondu à l’appel à projets Trophées idées junior autour du développement durable. De beaux projets ont été cette année encore couronnés. Le Pôle Logement Patrimoine et Partenariats lancera cette année un nouvel appel à projets, les méDDailles, visant à distinguer les démarches développement durable conduites dans les collèges, un beau projet interpôles auquel nous participerons avec enthousiasme.
Le Pass+ évolue et devient le Pass+ Hauts-de-Seine-Yvelines. Dès le mois de septembre 2020, dans le cadre de la politique ambitieuse en faveur de la jeunesse, le dispositif sera également proposé à tous les jeunes de 15 ans à leur majorité du territoire interdépartemental, portant à plus de 300 000 jeunes le nombre de bénéficiaires.

Cette double extension sera aussi l’occasion d’enrichir le réseau d’affiliés puisque les familles des Yvelines et des Hauts-de-Seine pourront indifféremment utiliser leur aide financière sur tout le territoire interdépartemental. Tous les jeunes inscrits au Pass+ recevront la nouvelle carte à puce Pass+ Hauts-de-Seine/ Yvelines.

Enfin, à titre exceptionnel, et compte tenu de la crise sanitaire qui n’a pas permis aux familles d’utiliser la totalité de leur aide financière pour la campagne 2019/2020, le montant de l’aide non dépensée lors de la campagne 2019/2020 sera reporté sur l’année 2020/2021 pour tous les collégiens.

Le Département souhaite s’engager de façon résolument exemplaire sur le plan environnemental pour tous ses projets de construction de collèges, en anticipant et en allant au-delà des simples obligations réglementaires. Les futurs établissements répondront systématiquement à des standards ambitieux de performance environnementale, à la fois sobre en énergie et avec un faible impact carbone. Concrètement, cela conduira à une économie d’au moins 25% de l’empreinte carbone des futurs bâtiments vis-à-vis d’une construction traditionnelle.

Au-delà des constructions neuves, le Département des Hauts-de-Seine s’est engagé dans une politique ambitieuse de réduction des consommations énergétiques de ses bâtiments existants, pour couvrir l’ensemble des établissements scolaires.

L’objectif est de réduire sensiblement la facture énergétique des collèges, dans un premier temps par des mesures d’optimisation ou de modernisation des systèmes (systèmes de chauffage, de ventilation et d’éclairage), puis dans un second temps par des améliorations plus lourdes du bâti (isolation renforcée, modification des espaces intérieurs…).

Deux premiers Contrats de Performance Energétique, signés fin 2018 pour 62 collèges, visent une réduction de 30 % des consommations énergétiques des bâtiments existants, grâce à un investissement initial de 40 M€. Parallèlement, la sélection de trois groupements par une procédure a été engagée à l’été 2019 pour désigner les groupements d’entreprises sur 21 autres collèges, pour lesquels des interventions plus lourdes sur l’enveloppe des bâtiments sont nécessaires, avec un investissement global pour ces interventions de plus de 120 M€. Les lauréats seront désignés pour un démarrage en 2021.

Enfin, le Département a engagé cette année une opération pilote sur l’aménagement des cours des collèges publics, dans la continuité du dispositif « Imagine ton collège » qui associe les collégiens à l’aménagement de certains espaces de leur établissement.

Ces projets visent à revoir l’aménagement des espaces extérieurs en particulier pour lutter contre les îlots de chaleur urbains et favoriser la biodiversité en ville. Trois collèges sont concernés pour commencer : Jean-Macé à Clichy dès l’été 2020, Moulin-Joly à Colombes et Henri-Georges-Adam à Antony en 2021. Ces aménagements ont vocation à se déployer largement pour améliorer le cadre de vie des collégiens et agir concrètement pour la transition écologique.

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Photo :
CD92/Jean-Luc Dolmaire

Le Département doit mieux accompagner les collégiens

La pandémie provoquée par le coronavirus a touché durement notre département. Dans le domaine de l’éducation, elle a fait apparaître avec plus d’acuité les inégalités d’accès aux services numériques et d’encadrement scolaire des collégiens. Malgré le discours rassurant du ministère de l’Éducation nationale, il est à craindre qu’un grand nombre d’entre eux ait été très éloigné de toute activité scolaire pendant toute la durée du confinement.
Il n’est pas possible d’organiser la rentrée de septembre sans réaliser un bilan des connaissances des élèves et mettre en œuvre des programmes de remise à niveau en fonction de ses résultats. Si ce travail de remédiation n’est pas réalisé, il est à craindre une augmentation des décrochages scolaires et des disparités de niveau dans les classes et entre les établissements.
Le Département doit s’investir, aux côtés de l’Éducation nationale, dans un programme d’accompagnement scolaire, car, dans les circonstances exceptionnelles de la pandémie et du confinement, il participe des missions sociales qui incombent à notre collectivité.
À cette occasion, il est essentiel que notre Département révise ses politiques éducatives et sa gestion des collèges du département et des services qu’il offre aux collégiens. Il a, par exemple, progressivement réduit les moyens qu’il consacrait à l’aide aux devoirs et à l’organisation des activités périscolaires, comme les séjours pédagogiques. Alors que l’excédent budgétaire du Département des Hauts-de-Seine a dépassé, en 2019, les 660 millions d’euros, il est injustifiable qu’il ne s’investisse pas davantage dans l’aide aux collégiens.
De la même façon, il doit considérer la restauration scolaire comme une composante essentielle de ses missions éducatives. Comme nous le demandons depuis le début de la mandature, il faut que le Département engage sans délais une réflexion pour déterminer pourquoi le recours à la restauration scolaire est plus faible dans les communes populaires. Enfin, il est grand temps qu’il dénonce la délégation qui le lie au prestataire privé Elior pour privilégier le recours à des structures publiques et les approvisionnements auprès de producteurs franciliens.

Photo : CD92/Jean-Luc Dolmaire

Pour un véritable plan pour la jeunesse, de l’école à l’emploi.

Depuis plusieurs mois, les solidarités ont été mises à l’épreuve de la crise sanitaire. Celle-ci a révélé et exacerbé les inégalités sociales qui traversent nos territoires, renforcé la précarité économique des « premiers de corvée ». Partout les mobilisations du tissu associatif, des collectivités locales mais aussi de simples citoyens ont permis d’atténuer le choc supporté par un pays quasiment à l’arrêt.
En cette rentrée, la crise économique et sociale qui s’annonce, appelle à l’urgence d’une intervention massive de la puissance publique pour relancer l’activité mais aussi protéger et accompagner les plus fragiles. Sur ce plan, la jeunesse doit être une priorité pour la Nation mais aussi pour notre Département.

Pendant le confinement, le décrochage a été important notamment pour les jeunes les plus éloignés de l’institution scolaire. Aussi il faut agir pour corriger les dégâts occasionnés sur les apprentissages et la réussite des élèves malgré des efforts remarquables d’un corps enseignant qui n’a cessé d’innover et d’adapter sa pédagogie et ses méthodes à leurs besoins. Nous demandons que le conseil départemental dégage des moyens supplémentaires pour accompagner les collèges sur cette voie et développer fortement le soutien scolaire au sein des établissements au travers d’un plan de mobilisation renforcé.

Agir pour la jeunesse, c’est également trouver des solutions pour des jeunes qui n’auront droit ni à l’allocation-chômage parce qu’ils n’auront pas travaillé avant, ni au RSA parce qu’ils auront moins de 25 ans. Même si le Département n’a pas la compétence du développement économique, il doit intervenir sur ce terrain en réinvestissant les politiques d’accompagnement qui ont été trop délaissées ces dernières années. Un effort doit être fait par exemple dans le soutien aux forums pour l’emploi mis en œuvre par les intercommunalités ou les communes. Pour ces dernières, un objectif de réalisation pourrait être inscrit dans les contrats de développement signés avec le Département. Enfin en matière d’aide à l’insertion, le conseil départemental devrait être exemplaire dans sa contribution au développement de l’apprentissage, en recrutant à tous les niveaux de diplôme et de catégories d’emploi.
Bonne rentrée à toutes et à tous.

Photo : CD92/Jean-Luc Dolmaire

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