Posté dans zapping
1

Réchauffement

Au Cube, centre de création et de formation au numérique d’Issy-les-Moulineaux, il fait moins froid que prévu… – 22,7 °C est le titre – et la mesure en plein cœur polaire de l’Arctique – de l’expérience « immersive en territoire extrême », à vivre en sons, images et réalité virtuelle jusqu’au 31 décembre. Une aventure sensorielle et musicale imaginée et vécue par le musicien électro Molécule, parti là-bas pour un voyage d’hiver, avec la collaboration du réalisateur Jan Kounen et du spécialiste de la réalité virtuelle Amaury La Burthe.
Photo : © Zorba

2

Frontières

Née à Casablanca, vivant et travaillant à Paris, Randa Maroufi est vidéaste. L’Autre comme hôte, jusqu’au 28 novembre au Centre d’art contemporain Chanot de Clamart, est un manifeste d’images autour de l’accueil et de l’exil, de l’hospitalité et de l’identité. Au cœur de l’exposition, une vidéo coproduite par le CACC joue de « l’exercice du pli et du drapé qui jalonne l’histoire de l’art ». Deux hommes bien mis tentent de replier un tissu bleu à la manière d’un drapeau, dans une chorégraphie « tendre et parfois drôle » qui suggère la résistance de la matière au rituel officiel.
Photo : © Randa Maroufi

3

Bloc-House

Pour beaucoup, ce sera une découverte : la Maison des Arts d’Antony expose du 1er décembre au 2 janvier, Voies nues, le travail de membres des ateliers éphémères Bloc-House. En relation de bon voisinage puisque les artistes ont pignon sur rue dans le quartier des Blagis à Sceaux. Les écritures et les images fantômes d’Eliza Magri, « l’abstraction gestuelle » du peintre Altone Mishino rendront, par leur présence, un hommage à la peintre Françoise Delacroix, qui fut des leurs, décédée il y a un an.

4

Mosaïque

Olivier Terral est un artiste qui aime les gens. Il a affirmé sa patte de peintre en réponse à sa propre « souffrance du langage » en associant l’image numérique pixellisée et les niveaux de gris à une pratique bien matérielle, consistant à peindre sur toile avec un doigt trempé dans des pots de peinture. Le procédé rappelle la mosaïque et son témoignage à travers les époques : il s’en sert pour développer une « peinture relationnelle », portraits « empreintes de vie » qu’il propose notamment aux soignants et soignés des hôpitaux. Son Fingerpainting, ludique et spectaculaire, est exposé à l’Escale de Levallois-Perret du 3 décembre au 8 janvier. 
Photo : © Olivier Terral

5

Équipée

Ce fut en 2020 la grande exposition de plein air, organisée par le Département, qui a fait souffler un vent d’aventure entre deux confinements. Globe-Trotters, les opérateurs d’Albert Kahn autour du monde relatait en grand format et en couleur l’équipée formidable des photographes du mécène à travers un monde en pleine mutation, entre 1909 et 1930, en quête de quelque chose sur le point de disparaître. On retrouve avec plaisir – et une pointe d’épice au goût de nostalgie – ces archivistes du passé, voyants du prochain siècle, et leurs photographies parfaitement reproduites au Pavillon Vendôme de Clichy jusqu’au 20 novembre.
Photo : CD92/Olivier Ravoire

6

Impromptus

Inaugurés cette saison, les Impromptus du mardi (en l’occurrence le premier du mois) programment à l’heure du déjeuner (12 h 30) des formats courts – environ 45 minutes – dans les espaces communs de La Seine Musicale. Des concerts gratuits et sans réservation, où sont conviés amateurs et curieux à l’écoute de toutes les musiques : les classiques des résidents comme les actuelles des groupes du parcours d’accompagnement à la professionnalisation d’artistes du Département (le parcours PAPA). Le 7 décembre : l’hiver selon Schubert et Rachmaninov par Cyrielle Ndjiki Nya (soprano), Kaoli Ono (piano) et les Jeunes Talents de l’académie musicale Philippe-Jaroussky.
Photo : © DR

7

Auditorium

Rénové entièrement, le conservatoire Henri-Dutilleux de Clamart vient d’être inauguré. Le nouvel auditorium, baptisé Charles-Aznavour, concentre toutes les attentions. Tout de bois revêtu pour le confort sonore des 272 auditeurs potentiels, il a remporté le prix régional de la construction bois dans l’aménagement d’intérieur. On ne résiste pas au raccourci musical qui fait voisiner le compositeur de Tout un monde lointain avec le chantre d’origine arménienne de La Bohème !
Photo : © Fernando Javier UrquiIo pour Architecture & Technique

8

Salon d’automne

L’hôtel de ville de Bois-Colombes accueille, pour son salon artistique du 20 au 27 novembre, une quarantaine d’artistes d’Île-de-France, peintres et sculpteurs. Comme chaque année, un jury décerne ses prix officiels et le public exprime son coup de cœur. L’invitée d’honneur est cet automne Viviane Guybet, sculptrice élégante de la terre et dessinatrice classique à la sanguine, qui fut de 2010 à 2012 présidente du Salon des Artistes français au Grand Palais. 
Photo : © Viviane Guybet

9

En marge

Le peintre Frank Boggs, né dans l’Ohio en 1855, a 20 ans quand il découvre Paris, devient l’élève de Gérôme aux Beaux-Arts et traverse pinceau en main les atmosphères humides de Normandie, de Bretagne ou de Hollande. Il s’installe en fin de carrière à Meudon où il mourra en 1926. Même à l’huile, l’essentiel de son œuvre est constitué d’eau : ports et fleuves des villes, ponts qui les enjambent, ciels lourds où la pluie menace. On y trouve une pointe anglo-saxonne à la Constable, beaucoup plus de gris que de couleurs primaires, des effets de fumées, et une indépendance vis-à-vis de la révolution picturale qui grondait.  Frank Boggs, en marge de l’impressionnisme, au musée d’Art et d’Histoire de Meudon jusqu’au 6 mars.
Photo : © Franck Boggs

10

Empire

Le bicentenaire de la mort de Napoléon donne l’occasion de rappeler qu’il n’y avait pas que la Malmaison dans la saga impériale. Le château de Saint-Cloud a en effet tenu une place importante dans l’histoire du Premier Empire : le décret qui nomme Napoléon Bonaparte lieutenant y est signé en 1785, c’est là que le futur Premier Consul déclenche le coup d’État de Brumaire, avant qu’il n’y épouse Marie-Louise d’Autriche et que le château ne devienne palais impérial. À travers une soixantaine d’œuvres et de documents historiques, le musée des Avelines fait la lumière sur Saint-Cloud de Bonaparte à Napoléon à travers les collections du musée. Jusqu’au 23 décembre.
Photo : CD92/Willy Labre

Les commentaires sont fermés.