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Voix de la résistance

Disponibles depuis cet automne, les Mémoires intimes du Mont-Valérien est un podcast en cinq épisodes d’une vingtaine de minutes chacun, réalisé sous l’autorité de l’Office national des combattants et des victimes de guerre, qui maintient le devoir de mémoire autour du « principal lieu d’exécution en France au cours de la Seconde Guerre mondiale » où furent fusillés un millier d’otages, de militants, de résistants… Cinq emblèmes des victimes de l’Occupation donnent une voix à tous leurs « frères et sœurs en humanité » : Honoré d’Estienne d’Orves, 40 ans, Joseph Epstein, dit Colonel Gilles, 32 ans, Renée Lévy, 36 ans, exécutée en Allemagne et inhumée dans le Mémorial de la France combattante, Georges Dudach, 27 ans, et la famille Kirschen, le père, la mère, le fils, l’oncle…
Photo : © DR

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Le son et le feutre

La 19e édition – si l’on compte celle qui s’est évaporée en 2020 – du festival BBmix se tient au Carré Bellefeuille de Boulogne les 24 et 25 novembre. C’est l’un des festivals les plus originaux du genre pop, rock, electro et plus, avec son mélange de générations et de styles sans aucune compromission : le lieu idéal si vous cherchez des groupes qui traversent l’époque en dehors des clous. On se souvient en 2016 des Japonais de Boris, on aura cette année, en exclusivité et dans un tout autre genre, La Féline, à l’électro mélancolique impeccablement façonnée. Une étonnante exposition de pochettes de disques réalisées en feutre cousu par Elsa Kuhn, In Felt We Trust, annonce la couleur d’un son pas si feutré que ça à partir du 16 novembre.
Photo : © Elsa Kuhn

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Mémoire de l’eau

Première exposition sur le thème des éléments, Les Bozos, peuple de l’eau, raconte une histoire du lointain géographique, culturel, et du proche – la fragilité de la ressource en eau – à la Maison des Arts de Bagneux. Jusqu’au 29 décembre, les « maîtres du fleuve » du sud du Mali nous semblent ainsi un peu moins lointains, et les menaces qui pèsent sur eux plus proches, grâce aux 80 pièces, objets d’art et artefacts issus de la collection de Robert Jonard.
Image : DR

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Dessins ensorceleurs

nsel et Gretel, le conte inquiétant des frères Grimm est aussi un opéra composé à la fin du XIXe siècle par Humperdinck. Adapté et mis en scène par Dominique Pitoiset et la récitante Nadia Fabrizio, il est joué à quatre mains par les pianistes Nour Ayadi et Pierre-Marie Gasnier à La Seine Musicale le mercredi 13 décembre à 17 h – horaire familial. C’est aussi l’occasion de découvrir dans un contexte différent l’un des maîtres de l’illustration et de la bande dessinée : l’Italien Lorenzo Mattotti, qui sur scène anime et illustre en direct cette histoire de sorcière par ses dessins ensorceleurs.
Photo : © Mirco Magliocca

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La ville par le fleuve

Le musée Roybet Fould, situé au cœur du parc de Bécon dans l’ancien Pavillon de la Suède et de la Norvège de l’Exposition universelle de 1878, inaugure avec Courbevoie et la Seine une série d’expositions patrimoniales et topographiques autour de la ville. Près de 145 œuvres et documents sont réunis jusqu’au 21 avril pour comprendre « les liens que Courbevoie entretient avec la Seine, son principal environnement naturel » et tracer à travers le temps le front de Seine du point de vue des artistes, des ingénieurs, des architectes, des militaires – et des riverains.
Photo : © Courbevoie, musée Roybet Fould

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Tableaux d’écoliers

Être élève est ce que l’on pourrait appeler une grande exposition pédagogique : le Musée d’art et d’histoire de Meudon y retrace les grandes étapes l’histoire de l’école à Meudon du XVIIe siècle à nos jours. Tableaux, dessins, documents d’archives et photographies traversent les époques et les sociétés meudonnaises, de l’Ancien Régime aux nouveautés pédagogiques du début du XIXe siècle, des avancées qui ont suivi jusqu’aux lois Ferry (1881-1882), l’école publique gratuite et laïque, l’enseignement primaire obligatoire.
Photo : © Musee national de l’Education

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Tête en l’air

L’un des plaisirs de la déambulation dans les villes est de relever la tête et de naviguer au gré des façades qui nous entourent. C’est à ce voyage esthétique, architectural et rêveur que nous invite le Musée d’histoire urbaine et sociale de Suresnes, en cette fin d’année et tout au long du premier semestre 2024. Qui plus est, Trésors de décors, façades d’Île-de-France est un voyage dans le temps, puisque chaque façade – sa structure, ses ornements – est un souvenir de l’époque qui l’a édifiée. Autant que le décor de notre présent.
Photo : © Centre d’archives d’architecture contemporaine Ecole Rouelle

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Aimez-vous Brahms ?

Si vous ne savez pas encore répondre à l’interrogation posée dans le roman passionné de Françoise Sagan, rendez-vous à la soirée de l’Académie musicale Philippe-Jaroussky, le 22 décembre à La  Seine Musicale. Les Jeunes Talents de la nouvelle promotion – bien évidemment nommée « Brahms » – donneront un concert de musique de chambre à l’issue de leur deuxième semaine de master class publiques. Étant donné la diversité et l’excellence des propositions musicales, enrichies par la présence des quatre professeurs – Philippe Jaroussky (chant), Nemanja Radulovic (violon), Anne Gastinel (violoncelle) et Cédric Tiberghien (piano) – il serait étonnant qu’après cette Soirée chez Brahms, vous ne l’aimiez pas…
Photo :  © Amandine Lauriol

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Le jazz est là

Du 21 novembre au 3 décembre, la ville d’Antony fait Place au jazz ! Six concerts répartis entre le théâtre Firmin-Gémier/Patrick-Devedjian et l’Espace Vasarely affichent la variété du jazz d’aujourd’hui : le quartet de la trompettiste Airelle Besson, l’Orchestre national de jazz et sa comédie musicale Dracula, l’hommage très classique du contrebassiste Kyle Eastwood au cinéma de son père Clint, le big band d’Antony jazz, la saxophoniste Tineke Postma, le pianiste Yessaï Karapetian. Plus deux concerts en accès libre : Médéric Colllignon puis Laurent Bardainne à la médiathèque Anne-Fontaine, et la jam session gratuite du guitariste Frédéric Loiseau et de ses invités dans la salle club de l’Espace Vasarely. 
Image : DR

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Actuel

Coup de projecteur électrique sur la programmation artistique saisonnière et métissée du Tamanoir à Gennevilliers. Pop orientale avec la guitariste et chanteuse franco-tunisienne Wifa, et chaâbi rock du grand Sud algérien dans la voix de Samira Brahmia (18 novembre). Rap et hip-hop urbains en compagnie de Chato B, lauréat du tremplin Pépite de Clichy, et du collectif montreuillois L’uZine (24 novembre). L’Afrique soul à l’honneur avec Akata Kolo Orchestra, neuf musiciens issus du Conservatoire de Gennevilliers, et le big band Balaphonics invitant la chanteuse Mary May (15 décembre).
Image : © Michael Demetriades

 

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Temps retrouvé

Pour quelques jours encore, la galerie de L’Entr@cte à Ville-d’Avray déroule le fil des souvenirs – intimes et universels – avec Mémoires d’archives, mémoires vives, une carte blanche proposée à la plasticienne Alexandra Chauchereau qui se sert de ses archives familiales, lettres, papiers peints ou photographies. Elle est accompagnée, jusqu’au 19 novembre, par cinq artistes aux préoccupations similaires quant aux retrouvailles avec le temps : Valérie Auriel, Eva Bodinet, Guillaume Boutigny, Salwa Fathallah et Dale Joseph Rowe.
Image : © Salwa Fathallah

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