Entre la fontaine Agam et le bassin Takis, le parc Paris La Defense va réintroduire cinq hectares de verdure sur la dalle du quartier d'affaires. CD92/Julia Brechler
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DIX PROPOSITIONS POUR DES TOURS PLUS SOBRES

À l’issue des États généraux des tours, l’établissement public Paris La Défense et les acteurs publics et privés du quartier d’affaires ont livré le fruit de leur réflexion commune pour améliorer l’empreinte carbone globale.

Les tours du quartier émettent tout au long de leur cycle de vie un million de tonnes en équivalent CO2 et pèsent pour moitié dans son empreinte carbone, soit celle d’une grande ville de province. Elles couvrent une surface de 3,7 millions de m2, soit la plus importante concentration d’immeubles de grande hauteur et de sièges sociaux en Europe. « Alors que plus d’un million de mètres carrés seront bientôt obsolètes, se préoccuper du bâti existant et de son devenir est fondamental pour atteindre nos objectifs », rappelle Georges Siffredi : à savoir une réduction de moitié des émissions à l’horizon 2030 en vue de devenir le « premier quartier d’affaires post-carbone de dimension mondiale ». Une partie des dix propositions issues de cette réflexion, qui aura duré six mois et impliqué huit cents acteurs du quartier, du propriétaire au promoteur en passant par l’architecte, vise à faciliter les opérations les plus vertueuses : mise en place d’un référentiel commun pour le calcul d’empreinte carbone, facilitation de l’accès au marché des Green Bonds, qui financent la transition écologique, incitations fiscales à investir dans la rénovation… « Il est impensable qu’il puisse être plus avantageux de procéder à des démolitions/reconstructions qu’à des réhabilitations et à des rénovations, il faut tout mettre en œuvre pour encourager les rénovations exemplaires. », précise le président de Paris La Défense. Un autre volet de mesures pourrait inciter les tours ainsi transformées à innover : facilitation du changement d’usage des locaux, accès à des disponibilités foncières pour les opérations exemplaires, ouverture des pieds d’immeubles et des derniers étages aux usagers du quartier pour éviter les tours « aveugles » déconnectées de l’espace public et aller vers une plus grande mixité d’usages. Si emblématiques du quartier, ces tours sont désormais vues comme l’un des leviers pour tourner le dos au mono-fonctionnalisme des origines. Elles doivent « participer pleinement à l’ouverture vers les villes avoisinantes, en accueillant de nouveaux usages en leur sein et en mobilisant toutes les énergies afin d’attirer de nouveaux publics », poursuit Georges Siffredi. Ces dix propositions sont assorties d’une charte d’engagements réciproques entre l’aménageur et les participants, signée par le Département des Hauts-de-Seine. 

P.V.
parisladefense.com 

Paris La Défense rejoint « Cities can B »

Le quartier d’affaires est le premier territoire français à s’associer à ce mouvement de mobilisation international autour des défis sociaux et environnementaux. À travers l’initiative « Paris La Défense Can B », lancée mardi 4 juillet, dix acteurs économiques et universitaires de Paris La Défense vont animer jusqu’à la fin de l’année une réflexion contribuant aux 17 objectifs du développement durable de l’ONU. « Chaque participant va mesurer l’impact de ses activités grâce à un questionnaire, précise Céline Crestin, directrice de la stratégie et du développement responsable de Paris La Défense. Puis des échanges seront organisés autour de la gouvernance, du développement durable ou de l’économie circulaire. » Les participants se donnent rendez-vous l’an prochain pour une restitution globale de leurs audits et de leurs plans d’actions.

N.G.

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