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Le Département veille sur les plus fragiles

Face à la crise sanitaire, le Département renforce son appui aux personnes âgées et handicapées, leurs aidants, ainsi qu’aux professionnels de l’aide à domicile et aux structures médico-sociales.

Déjà mobilisé depuis le début de l’épidémie en mars dernier, le Département voit plus loin et étend ses dispositifs de soutien à destination de différents publics. Les personnes âgées hospitalisées qui peuvent retourner à leur domicile vont bénéficier d’une subvention exceptionnelle de cinq cents euros mensuels pendant trois mois. Cette somme permettra par exemple de financer des prestations à domicile d’aide à la personne. « L’objectif est de permettre un retour à la maison dans de bonnes conditions ou un accueil de qualité dans une structure, ce qui permet ainsi à la personne âgée de quitter l’hôpital en étant rassurée et de libérer des lits », explique Marie-Laure Godin, vice-présidente chargée des affaires sociales, des solidarités et de l’insertion. Pour les personnes en situation de handicap, les dépenses exceptionnelles vont être désormais prises en compte lors de l’évaluation des plans d’aide, ce qui renforcera temporairement le soutien au domicile.

Pour permettre aux aidants de souffler un peu, un dispositif innovant apparu dès mars dans les Hauts-de-Seine leur est désormais ouvert : trente-quatre Ehpad accueillent, à titre temporaire et en urgence, des personnes âgées hébergées en établissement non médicalisé ou à domicile. Ce dispositif était jusqu’ici réservé aux personnes hospitalisées dont l’état de santé permettait la sortie et l’accueil au sein d’une structure collective. Le Département finance pendant un mois les dépenses relatives à ce séjour. « Nous avons également voulu simplifier des dispositifs destinés à faciliter l’accès à certaines aides, en particulier en matière de logement avec la refonte du Fonds de solidarité logement. Via la télé-procédure, le demandeur peut déposer directement sa demande d’accès ou de maintien dans le logement avec des critères d’éligibilité élargis », ajoute Marie-Laure Godin.

Aidants à domicile

Ils ont joué un rôle majeur lors du premier confinement. Les 3 600 professionnels des Services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) des Hauts-de-Seine qui ont travaillé entre le 1er mars et le 11 mai 2020 se voient attribuer une prime de 1 000 Ä. « Cette prime est un moyen pour nous de valoriser leur mobilisation auprès des plus fragiles, mobilisation qu’ils maintiennent intacte aujourd’hui », note Georges Siffredi, président du Département. En tout, c’est une enveloppe de 3,6 MÄ qui est dédiée à ces salariés à la disposition de qui le Département a déjà mis 1,3 million de masques depuis le début de l’épidémie. « Le Département a souhaité mettre en valeur le travail formidable accompli pendant le confinement par ces personnels. Ces métiers difficiles sont souvent mal rémunérés mais pourtant indispensables pour assurer le bien-être des personnes âgées », poursuit Marie-Laure Godin. Un numéro vert (0805 38 39 49), créé lors du premier confinement, a été réactivé pour ces professionnels afin qu’ils puissent échanger ou bénéficier d’un soutien psychologique.

Enfin les structures médico-sociales des Hauts-de-Seine bénéficient aussi d’un coup de pouce. Pour faire face à la crise, certaines d’entre elles ont dû demander du renfort de personnel ou des équipements supplémentaires, entraînant des surcoûts. Le Département a décidé de couvrir l’intégralité de ces sommes engagées, soit 1,5 MÄ, de septembre à décembre 2020 venant s’ajouter aux 4 millions d’euros dépenses pour la période de mars à septembre, aux campagnes de dépistage d’avril et aux 80 000 masques fournis entre mars et octobre.

Missions assurées

Pendant ce second confinement, les services de solidarité départementaux sont restés pleinement actifs pour assurer l’ensemble des missions relevant du champ social et médico-social. Parmi ces missions, essentielles en temps de crise, le traitement des urgences sociales, la réponse aux situations de précarité, les démarches d’accès à l’hébergement ou les interventions ayant trait à la protection de l’enfance et la prévention auprès des familles dans le cadre des activités liées à la PMI ainsi que l’évaluation et la prise en charge des mineurs non accompagnés. « La majeure partie de nos sites de réception et d’accompagnement des publics sont restés ouverts pour assurer les missions d’accueil et de suivi, souligne Marie-Laure Godin. Certains ont modifié leurs plages horaires pour des raisons d’effectifs mais aussi pour permettre un accueil dans le respect des mesures sanitaires. » Les centres de Protection maternelle et infantile du territoire étaient ouverts de 8 h 30 à 16 heures pour certaines consultations infaisables à distance comme les sorties de maternité ou les vaccins ; les autres ont pu se tenir en « visio ». Les visites à domicile ont été maintenues pour les plus vulnérables avec une prise de rendez-vous obligatoire via une plateforme téléphonique pour la PMI. Par ailleurs, dans le cadre d’un protocole sanitaire travaillé avec l’Éducation nationale, les bilans de santé en école maternelle sont maintenus depuis la rentrée de septembre. Enfin la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) est également restée ouverte.

Mélanie Le Beller
www.hauts-de-seine.fr

Un soutien renouvelé aux petites entreprises

Volet économique du plan de relance départemental, ce dispositif avait été activé au printemps. Réservé aux entreprises de moins de vingt salariés, ce fonds était destiné à couvrir les loyers et jusqu’à 50 % de la perte du chiffre d’affaires et des achats liées aux mesures d’adaptation à la Covid-19, les aides pouvant atteindre jusqu’à 10 000 euros et devant correspondre à un minimum de frais ou de pertes de 4 000 euros. Éligibles également, les dépenses liées à la digitalisation des entreprises. De dix millions d’euros à l’origine, le montant du fonds avait ensuite été porté à 15 millions. Près de 2 300 entreprises – toutes petites entreprises de trois salariés en moyenne – en ont déjà bénéficié pour un montant moyen de 5 000 euros. La crise se poursuivant, le Département a voté en décembre la prolongation du dispositif en 2021 et une rallonge de 15 millions d’euros supplémentaires pour les entreprises qui n’en ont pas encore bénéficié. Les conditions d’attribution sont inchangées et la gestion reste confiée aux chambres consulaires. Avec les deux millions accordés au fonds « Résilience Île-de-France Collectivités », qui attribue des prêts à taux zéro, ce sont donc trente-deux millions d’euros qui auront été mobilisés depuis juin au profit du tissu économique. Des actions d’accompagnement complètent ces mesures financières. 

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