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LE PREMIER COLLÈGE HUBERT-GERMAIN DE FRANCE À SURESNES

Le collège Jean-Macé a pris le nom d’« Hubert-Germain », en hommage au dernier compagnon de la Libération, inhumé au Mont-Valérien. La démarche participe à la transmission des valeurs de la Résistance auprès des collégiens.

La procédure est plutôt inhabituelle et fait suite à un souhait du collège, situé au pied du Mont-Valérien, qui cultive de longue date la mémoire de la Résistance, convoquant aussi bien dans ses projets Joséphine Baker, vedette des années folles et résistante, que la survivante des camps Ginette Kolinka. « En devenant le premier collège à prendre le nom d’Hubert Germain, notre établissement suresnois rend hommage à un destin exceptionnel et à tous ceux qui se sont engagés dans la Résistance, souligne Georges Siffredi. Ces figures sont au cœur du parcours de mémoire que vous avez su bâtir depuis plusieurs années. » Ultime survivant – sur 1038 au total – de l’ordre de la Libération créé par le général de Gaulle en 1940, Hubert Germain, qui s’est éteint à l’âge de 101 ans le 12 octobre 2021, repose depuis ses funérailles nationales au Mémorial de la France Combattante du Mont-Valérien. Une vie placée sous le signe de l’engagement : il rejoint les Forces françaises libres dès juin 40 alors qu’il n’a pas encore vingt ans, et sera plus tard maire d’une commune de l’Essonne, député et ministre dans le gouvernement Messmer. « Hubert Germain et ses compagnons sont autant de boussoles de citoyenneté pour nos jeunes : leur message est que par-delà les origines de chacun, c’est la cause à défendre qui doit primer. Ils nous incitent à l’optimisme », estime le général Christian Baptiste, délégué national de l’ordre de la Libération. Le collège avait été rebaptisé en début d’année sur proposition de la ville, avec l’approbation unanime des conseillers départementaux. 

P.V.

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