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Un patrimoine à ciel ouvert.

L’architecture est sans doute l’art le plus immédiatement accessible : il suffit parfois d’aller voir au coin de la rue pour découvrir un patrimoine exceptionnel. C’est particulièrement vrai
dans les Hauts-de-Seine où les plus grands architectes ont signé des bâtiments remarquables, certains célèbres – on s’arrêtera seulement au CNIT ou à la Grande Arche… – d’autres méconnus, mais qui sont autant de repères familiers de notre vie quotidienne et des « marqueurs » forts de l’identité du territoire.

HÔTEL DE VILLE DE BOULOGNE-BILLANCOURT.
Imaginé par l’architecte Tony Garnier dans le plus pur style Art déco, l’hôtel de ville de Boulogne-Billancourt est structuré autour de son fameux « hall des guichets » avec à chacun des trois étages une galerie suspendue qui évoque les coursives d’un paquebot. La lumière y pénètre abondamment grâce aux nombreuses ouvertures à la manière de la nef d’une cathédrale.
Photo : CD92/Willy Labre

CONSERVATOIRE EDGAR-VARÈSE, GENNEVILIERS.
Le conservatoire à rayonnement départemental de Gennevilliers a été rénové et agrandi en 2016 avec un ruban blanc de béton signé Jean Pierre Lott, qui enveloppe la coque du bâtiment initial sans que l’on puisse distinguer ce qui relève de l’un ou de l’autre. Un immeuble tout en courbes fluides qui semble saisir la musique dans la matière…
Photo : CD92/Olivier Ravoire

PARIS LA DEFENSE ARENA.
L’arène imaginée par le « starchitecte » Christian de Portzamparc est unique en son genre : à la fois stade et salle de spectacle avec un écran de 400 m2 qu’on pourra pour une fois qualifier de « géant » sans donner dans l’hyperbole… Le bâtiment avec son enveloppe d’écailles de verre et d’aluminium et sa voûte spectaculaire de 40 mètres est venu confirmer la poussée vers l’Ouest de La Défense dans l’exact prolongement de l’iconique Grande Arche.
Photo : CD92/Olivier Ravoire

THÉÂTRE DE LA PISCINE, CHÂTENAY-MALABRY.
Cet étonnant bâtiment orange typique des années 30 abritait à l’origine une piscine chauffée par l’incinération des déchets des logements de la cité-jardin la Butte-Rouge. Les machines à brûler sont encore visibles aujourd’hui dans la Salle des Machines, l’espace de restauration du théâtre. On doit l’aspect actuel du lieu à l’architecte Nicolas Michelin dont la grande salle « arachnéenne » est inspirée de Maman, une sculpture de Louise Bourgeois.
Photo : CD92/Willy Labre

MAISON DES CLUBS, SÈVRES.
La nef de la Maison des Clubs du parc nautique départemental de l’Île de Monsieur évoque un gréement suspendu dans le ciel… Construite avec des matériaux naturels, le bâtiment est à l’image d’un site écologique qui a pris la place d’une ancienne friche industrielle.
Photo : CD92/Willy Labre

RÉSIDENCE DU PARC, MEUDON-LA-FORÊT.
L’architecte, Fernand Pouillon, y voyait « un projet monumental, cyclopéen pour loger les moins fortunés ». Réalisée à partir de 1959, la résidence du Parc, un ensemble d’immeubles homogènes, sera proposé en accession à la propriété. Mais ce qui distingue surtout Meudon-la Forêt des grands ensembles construits à la même époque c’est la vision de son créateur singulier : l’orientation vers le soleil, l’utilisation de la pierre de taille, des formes monumentales et de vastes perspectives directement inspirées des bassins et des allées de Versailles. Du monumental à hauteur d’homme en quelque sorte.
Photo : CD92/Stephanie Gutierrez-Ortega

LA SEINE MUSICALE, BOULOGNE-BILLANCOURT.
Le Département voulait un « symbole architectural fort » pour la pointe aval de l’île Seguin. En lieu et place de l’ancien « paquebot » de la Régie Renault, les architectes, Shigeru Ban et Jean de Gastines, ont imaginé une sorte de grand navire aux longs murs de béton avec sa grande voile de panneaux photovoltaïques flottant au-dessus de l’auditorium Patrick-Devedjian. En fonction des heures de la journée et du jeu des ombres sur l’enveloppe de verre, le bâtiment offre un aspect différent à l’observateur…
Photo : CD92/Stéphanie Gutierrez-Ortéga

L’ÉCOLE DE PLEIN AIR, SURESNES.
Destinés à l’origine aux enfants malades, ce bâtiment en arc de cercle et ses huit pavillons en forme de cube, avec terrasse orientée sud sur les pentes du mont Valérien, ont été créés par Eugène Baudouin et Marcel Lods pour « obtenir en toute saison un maximum d’ensoleillement ». Chaque pavillon compte trois parois vitrées qui s’ouvrent en accordéon, qui permettaient, aux beaux jours, le travail en extérieur…
Photo : ADAGP/CD92/Willy Labre

PAVILLON DES INDES BRITANNIQUE, COURBEVOIE.
Installé dans le parc de Bécon, ce pavillon à l’architecture singulière construit pour l’Exposition universelle de 1878 et classé Monument historique a été restauré en 2013 pour devenir à la fois lieu d’exposition et atelier d’artiste.
Photo : CD92/Olivier Ravoire

LA MAISON DERRIÈRE LE MIROIR, CLAMART.
Jacques-Émile Lecaron a imaginé, dans la même rue de Clamart, des maisons qui semblent faites de la matière même des rêves. Fondées « soit sur un conte, soit sur un mythe », elles portent des noms enchanteurs tels que Toulaho (l’atelier de l’architecte, au cœur de son œuvre), L’arche de Noë ou La Maison d’Acier ou La Maison derrière le miroir (notre photo)…
Photo : CD92/Olivier Ravoire

MAISON VAN DOESBURG, MEUDON.
Construite en 1930, la maison-atelier de Theo van Doesburg à Meudon témoigne de l’ordre géométrique du mouvement De Stijl dont il fut, avec Mondrian, le principal théoricien. Une « maison manifeste » avec laquelle il met en pratique les grands principes du mouvement : recours aux trois couleurs primaires, simplification des formes dans le prolongement du cubisme, pas de décoration…
Photo : CD92/Olivier Ravoire

RUE DU BELVÉDÈRE, BOULOGNE-BILLANCOURT.
Au cœur du quartier des Princes, cette rue est à elle seule un musée de l’architecture Art déco et moderne à ciel ouvert. Parmi les plus remarquables réalisations, la résidence-atelier Foriep de Salis, dessinée par André Lurçat au 9, et la Villa Dora Gordin signée par les frères Perret, au 21.
Photo : CD92/Olivier Ravoire

LE MASTABA 1, LA GARENNE-COLOMBES.
Inspirée des monuments funéraires de l’Égypte ancienne, les mastabas, cette « demeure-sculpture » aux trois quarts enterrée, créée par l’artiste Jean-Pierre Raynaud, est éclairée par un immense puits de lumière.
Photo : CD92/Olivier Ravoire

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