© CD92/Olivier Ravoire
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Quand le Département aide l’enfance à garder le lien

Des tablettes numériques ont été distribuées à la Cité de l’Enfance et dans un hôtel social pour permettre aux jeunes de poursuivre leurs études sereinement et de communiquer avec leur famille.

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Dès le 16 mars, les visites dites médiatisées – physiques avec une tierce personne – entre les enfants de l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) et leurs parents ont été suspendues, remplacées par des appels téléphoniques  Avec le prêt de tablettes numériques, les enfants de la Cité de l’Enfance du Plessis-Robinson ont pu communiquer avec leurs parents par écran interposé.

En tout, sur l’ensemble de la Cité de l’Enfance et de la pouponnière, vingt-huit appareils ont été fournis par Seine et Yvelines Numérique pour les cinquante-quatre enfants de trois à treize ans accueillis. Sitôt les vacances de printemps terminées, ces tablettes ont servi de lien avec l’école avec notamment un accès à l’ENT pour assurer la continuité pédagogique pendant la fermeture des collèges. « La vocation première du Département est la solidarité, a rappelé Georges Siffredi, président du Département par intérim qui s’est rendu sur place jeudi 9 avril pour remettre les tablettes et rencontrer les enfants et le personnel afin d’échanger sur leurs conditions en situation de confinement. Il manquait à ces enfants des tablettes afin d’avoir un contact avec leur famille et de pouvoir travailler. Nous en avons distribué également aux assistants familiaux qui gardent des enfants et aux collégiens pour le travail à distance. Le but est de toucher le maximum d’enfants, voire la totalité. » Confinement oblige, la vie du pavillon 6 qui accueille dix jeunes, s’est adaptée. L’équipe d’éducateurs a été réduite, passant de dix à quatre, et a revu son rythme. « Une de nos collègues habite loin alors on fait des gardes de trente-six heures pour lui permettre ensuite de rester trois jours chez elle. Mais les jeunes se sont très bien adaptés à ces changements et nous organisons beaucoup d’activités pour eux », explique Justine Correia, éducatrice spécialisée. La Cité a bénéficié également du renfort des personnels des collèges, des pôles sociaux et des services territoriaux. « Je salue les équipes qui ont vraiment réussi à se réorganiser, souligne Alexandra Demidenko, la directrice de l’établissement. Des efforts ont été faits avec les effectifs du Département et des agents qui ont su très vite monter en compétence. » À Châtillon, l’hôtel social du Clos des Rosiers accueille à l’année vingt-et-un jeunes migrants âgés de seize à vingt-et-un ans. Eux aussi se sont vus remettre temporairement une tablette numérique. Pour Mohamed, dix-neuf ans et en apprentissage en restauration, elle lui a permis de poursuivre ses études à distance. « Les cours de mon centre d’apprentissage se font principalement sur internet donc la tablette est très importante pour moi. » En attendant le retour dans son entreprise à Nanterre, le lien avec l’école a donc été maintenu.

Mélanie Le Beller

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