Le Département va renforcer le maillage des services de solidarité territoriale. L’enjeu est d’assurer un accompagnement global sur l’ensemble du territoire.
Après le pôle social d’Asnières/Gennevilliers au mois de juin dernier, le Département inaugure le 8 novembre prochain le nouveau pôle social d’Issy-les-Moulineaux. Ces équipements sont les pièces maîtresses d’une nouvelle stratégie visant à se rapprocher de la population. Ils rassemblent en effet, sous un même toit, l’ensemble des services sociaux départementaux : auxiliaires de PMI, infirmières puéricultrices ou encore conseillers d’insertion et d’emploi… « Regrouper ces différents métiers est la condition sine qua non d’un accompagnement social efficace, souligne Georges Siffredi. Cette organisation valorise la spécificité et le savoir-faire de ces métiers, facilite le partage d’informations entre les agents et assure un suivi sur mesure et, au besoin, sur la durée des usagers. Nous pouvons ainsi répondre à l’ensemble des fragilités et favoriser une sortie rapide et pérenne de la difficulté. » Ces pôles sociaux qui optimisent au passage la qualité énergétique du patrimoine départemental, permettent aussi de renforcer l’attractivité de ces métiers en tension. Des espaces ergonomiques et agréables viennent offrir à ces professionnels un cadre de travail plus fonctionnel et des conditions d’accueil plus chaleureuses pour le public. L’an prochain, deux nouveaux équipements de ce type ouvriront à Antony et Clichy.
Réduire la précarité
La diversité des publics accueillis par les services sociaux (bénéficiaires du RSA, personnes en situation de handicap, victimes de violences conjugales, personnes en situation de logement précaire ou en impayés de loyer…) résume à elle seule le rôle essentiel qu’ils ont à jouer pour réduire la précarité, apporter un soutien d’urgence ou limiter les ruptures de parcours au bénéfice des habitants les plus fragiles du territoire. « En donnant ainsi la possibilité à chacun d’être orienté vers les dispositifs auxquels il peut prétendre, en luttant par exemple contre le non-recours aux prestations sociales, nous accompagnons les usagers dans leurs démarches auprès d’autres organismes sociaux comme la Caisse d’allocations familiales ou la Caisse primaire d’assurance maladie », précise Georges Siffredi.
L’objectif est que chaque pôle social soit accessible à moins de quinze minutes en transports.
Le Département veut aussi optimiser le déploiement de ses services sociaux en se dotant d’un maillage d’implantations renforcé correspondant à la fois aux besoins et à l’évolution des bassins de vie des Alto-Séquanais. « Nous allons faire évoluer progressivement la carte de nos services des solidarités territoriales, afin de satisfaire à une double exigence de proximité et d’efficacité », explique le président du Département.
Concrètement, un redécoupage plus fin du périmètre d’intervention des services de solidarité territoriale (SST) – chacun étant organisé autour d’un pôle social – va permettre de proposer à tous les Alto-Séquanais un accès facilité à l’offre sociale et médico-sociale du Département. Pour mieux répartir cette offre, le Département a décidé de faire passer leur nombre de 13 à 14.
À terme, l’objectif est que, sur le périmètre de chaque SST, un pôle social ou une antenne de proximité soit accessible en moins de vingt minutes à pied ou quinze minutes en transports en commun. Pour atteindre ce but, le Département entend renforcer ses liens avec les centres communaux d’action sociale, mais aussi aller à rencontre des publics concernés à travers des dispositifs « hors les murs » tels que la caravane solidaire ou le Bus Santé Femmes, qui viennent déjà en appui, sur l’ensemble du territoire, de la quarantaine de services sociaux, d’antennes et de PMI départementales ou conventionnées par le Département.
Ce rapprochement des services de solidarité avec la population fait actuellement l’objet d’une concertation avec les villes et sera progressivement déployé dans les années à venir.
Nicolas Gomont