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YVES-DU-MANOIR, COUP D’ENVOI D’UN CHANTIER OLYMPIQUE

À Colombes, la première pierre du chantier de rénovation et de reconstruction du stade départemental a été posée le 11 mai dernier. Le site accueillera en 2024 les épreuves de hockey sur gazon cent ans après ses premiers Jeux.

La grande tribune d’honneur, témoin de l’histoire du sport, œuvre de Faure-Dujarric, s’apprête à retrouver son lustre et sa couleur d’origine. Dans la plaine de jeux, les engins s’activent et des grues signalent l’emplacement des nouveaux bâtiments : l’un surgira tel un totem, depuis l’A86, tandis que l’autre se fondra dans le paysage, tous deux parés de bois et de métal. Pas moins de deux cents ouvriers et soixante entreprises sont mobilisés pour transformer ce site de dix-huit hectares.  Les opérations de démolition terminées, la première pierre du chantier de reconstruction a été posée le 11 mai dernier, à Colombes. « C’est le vrai départ de ce magnifique projet de rénovation et de reconstruction qui nous ramène cent ans en arrière, a rappelé le président du Département, Georges Siffredi. C’est ici que furent ouverts les Jeux de 1924, en présence de Pierre de Coubertin. Nous avons hâte que ce stade mythique reprenne vie. »

La sélection du stade de Colombes pour accueillir les épreuves de hockey sur gazon cent ans après avoir été le site principal des Jeux de 1924, a la force du symbole : « Ce stade est un trait d’union entre 1924 et 2024. Il était évident d’y accueillir ces Jeux et de valoriser ainsi le patrimoine sportif français, souligne Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux de Paris 2024. Colombes va de nouveau vivre une aventure extraordinaire en 2024 ». Une aventure qui se poursuivra ensuite. Après les J.O., le Département, qui souhaitait de longue date redonner à ce site acquis en 2002 « sa place d’équipement sportif de référence », entend en effet laisser un héritage pérenne aux Alto-Séquanais. « Ce n’est pas qu’un investissement pour les Jeux, explique Georges Siffredi. Nous allons garder le hockey sur gazon sur le site et accueillir ses instances fédérales. Bien entendu le stade restera ouvert à ceux qui l’utilisaient déjà : le rugby, le football, l’athlétisme, les collégiens et les associations locales. » 

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Exemplarité environnementale

Toute cette phase « héritage » des travaux devra être terminée au plus tard le 31 décembre 2023 pour que Paris 2024 puisse mettre le stade en configuration olympique. Le Département, labellisé « Terre de Jeux » par Paris 2024, vise par ailleurs l’exemplarité sociale et environnementale. Quatre-vingt dix pour cent des déchets seront ainsi réemployés ou recyclés au cours du chantier. Autres efforts, le recours à des matériaux bio-sourcés – 50 % de construction bois minimum avec un bois labellisé -, l’efficacité énergétique – 50 % de l’électricité produite sur place – ou encore l’absence de rejet d’eaux pluviales dans les réseaux communaux. Enfin le site va passer au vert sur le plan paysager, avec quatre cents nouveaux arbres plantés, issus de pépinières d’Île-de-France, en plus des arbres existants conservés, tandis que les bassins d’infiltration des eaux se transformeront en espaces de biodiversité. « Ce nouveau stade s’inscrit dans la stratégie que nous nous sommes fixée pour la construction et la rénovation de nos bâtiments publics. En concevant des installations de cette qualité avec une empreinte environnementale réduite, nous somme fidèles à l’ambition de tout un pays », souligne Georges Siffredi. L’investissement atteint 94 MÄ, dont 80 MÄ supportés par le Département, 14 MÄ par la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solidéo).

Temple du hockey

Les deux équipes de France de hockey sur gazon, féminine et masculine, se sont qualifiées pour ces olympiades, une première. « Le hockey sera le grand témoin de ce passage de relais entre 1924 et 2024. Ce sera très émouvant pour notre sport », se réjouit Isabelle Jouin, présidente de la fédération tricolore. Après la compétition, la discipline héritera de deux terrains synthétiques et d’une tribune de 1 000 places tandis que les instances fédérales, régionales et départementales ainsi qu’un club résident s’installeront dans l’un des bâtiments. « Cet équipement phare va nous permettre d’accueillir des délégations étrangères et d’organiser des compétitions internationales. Notre sport, peu connu en France alors qu’il est très spectaculaire, gagnera en visibilité, estime Isabelle Jouin. Ces installations contribueront aussi au développement de la performance de nos athlètes et à la formation. » L’objectif de « promouvoir une pratique inclusive » auprès des jeunes, des personnes en situation de handicap ou encore des femmes, minoritaires dans la discipline, « en partenariat avec le Département », se traduit déjà par un nouveau « Trophée hockey » dont viennent de profiter 1 000 collégiens encadrés par des athlètes de l’équipe de France. L’offre sportive complète du futur stade comprendra aussi quatre terrains de football, trois terrains de rugby – en synthétique et éclairés pour une plus grande amplitude d’utilisation -, un nouvel anneau d’athlétisme de 200 mètres ainsi qu’un parking de 180 places. Le second bâtiment, à l’est du site, offrira des vestiaires et des locaux mutualisés. « Grâce à ces nouvelles infrastructures, nous allons déployer et conforter notre politique de démocratisation du sport, notamment auprès des jeunes, avec le soutien des acteurs de terrain », conclut Georges Siffredi. Tout au long de cette phase « héritage » des travaux, le stade restera accessible à ses nombreux usagers.

Pauline Vinatier

Des volontaires pour les Jeux

C’est une occasion inespérée de vivre ces Jeux de l’intérieur et de participer à leur réussite. Le Département, collectivité hôte et labellisée « Terre de Jeux », s’est associé à Paris 2024 pour recruter cinq cent volontaires issus de ses trente-six communes, qui rejoindront les rangs des 45 000 bénévoles recherchés par les organisateurs.  Toute personne majeure au 1er janvier 2024 peut s’inscrire – étudiants, actifs, retraités, personnes en situation de handicap – pour assurer des missions variées : accueil des spectateurs, des délégations sportives, transports, soutien opérationnel à l’organisation ou aux services médicaux, support aux cérémonies. Les Alto-Séquanais intéressés ont jusqu’au 15 septembre prochain pour créer un compte sur la plateforme dédiée, où sera organisée une pré-sélection par l’intermédiaire de quizz de culture générale et sur les Jeux. Paris 2024 examinera ensuite les candidatures. Outre les épreuves de hockey sur gazon à Colombes le territoire accueillera une partie des épreuves de natation à la Paris La Défense Arena de Nanterre et plusieurs sites d’entraînement. Neuf communes seront traversées par les épreuves de cyclisme sur route et de marathon. n

volontairesparis2024.hauts-de-seine.fr 

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