Posté dans Tribunes libres

L’apprentissage, une voie de réussite et d’épanouissement professionnel

L’apprentissage a gagné ces dernières années ses lettres de noblesse et constitue aujourd’hui une voie de formation professionnelle d’excellence : 7 apprentis sur 10 en moyenne trouvent un emploi plus facilement !

Le contexte économique, les réformes et les difficultés d’insertion expliquent cette progression du nombre d’entrées des jeunes en apprentissage et aujourd’hui, notre Département, déjà très impliqué depuis 1994, souhaite aller encore plus loin et valoriser cette filière d’avenir vers l’emploi en se positionnant en tant qu’acteur essentiel pour coordonner et améliorer la mise en relation entre les partenaires locaux, les employeurs et les jeunes Alto-Séquanais : notre territoire compte plus de 120 établissements dédiés à l’apprentissage et des milliers d’entreprises et commerces de toutes tailles !

Fort de ce constat, le président Georges Siffredi, après avoir créé une délégation spécifique pour mettre en place une véritable stratégie en faveur de l’emploi des jeunes et de l’apprentissage, a souhaité lancer deux actions phares :  en créant une plateforme de mise en relation entre les jeunes et les employeurs publics ou privés accessible depuis le 22 février (apprentissage.hauts-de-seine.fr) et en organisant, le 25 mars, un Forum de l’Apprentissage sur le Toit de la Grande Arche de la Défense pour y découvrir la diversité des métiers.

Un objectif : l’insertion professionnelle

Les partenariats solides que nous avons noués avec la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Hauts-de-Seine, nos communes ou les entreprises alto-séquanaises sont autant d’atouts pour les futurs apprentis qui peuvent obtenir sur notre plateforme toutes les informations utiles pour accéder à leur premier contrat. Ils peuvent ainsi bénéficier de conseils sur la rédaction d’un CV ou d’une lettre de motivation, la posture à adopter lors d’un entretien, les formations proposées par les CFA, les offres déposées par les TPE, etc. et préparer plus sereinement le Forum où ils pourront rencontrer les acteurs locaux de l’emploi et de la formation, connaître les métiers en tension, participer à des opérations de « matching » et des démonstrations de métiers et repartir avec une tout autre idée de l’alternance.

Le Département prévoit également un programme « Passerelle » pour mettre en relation les collégiens avec les entreprises locales, et la publication d’un guide de l’apprentissage pour les TPE.

Notre collectivité elle-même entend jouer son rôle avec le recrutement, en 2022, de 51 nouveaux apprentis sur les 66 postes ouverts, portant ainsi à 73 le nombre de contrats d’apprentissage préparant à des diplômes liés au travail et à l’accueil social, à la culture, aux systèmes d’information, à l’environnement ou encore à la comptabilité. L’année dernière, quatre apprentis ont intégré les effectifs permanents de notre collectivité, ce dont nous sommes particulièrement fiers ! Nos agents, maîtres d’apprentissage, ont eu, et ont toujours un rôle essentiel dans leur accompagnement.

Ils ont su leur faire découvrir le fonctionnement d’une administration publique, ses règles et procédures, un environnement de travail collaboratif et acquérir des compétences transversales telles que la gestion de projets, la prise de décision ou encore la résolution de problèmes.

Nous mettons d’ailleurs tout en place pour que nos futurs apprentis et nos nouveaux maîtres d’apprentissage se sentent intégrés. Le 5 décembre dernier, pour la deuxième année consécutive, deux sessions d’accueil leur ont été organisées au Pôle Léonard-de-Vinci, à Courbevoie.

L’une a été consacrée aux nouveaux apprentis et l’autre aux nouveaux maîtres d’apprentissage. Ces temps d’échanges ont été l’occasion de rappeler les engagements respectifs, les droits ainsi que les postures attendues. Ces rencontres permettent également de partager un moment convivial et favorisent la création d’une véritable communauté !

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Photo : Julia Brechler

Enfin un Observatoire des violences faites aux femmes !

Le 8 mars, Journée internationale des Droits des femmes, est l’occasion de souligner que la lutte pour ces droits exige persévérance, méthode et résolution. Il est si facile pour les institutions de regarder ailleurs ! En France, la politique en faveur de l’égalité femmes-hommes ne représente que 0,25 % du budget de l’État. La France n’est que 26e sur 30 au classement des pays donateurs de l’aide vers les droits des femmes. Rappelons qu’en moyenne, tous les trois jours, une femme est tuée par son conjoint ou ex-conjoint. Que dans le travail les hommes sont rémunérés en moyenne 28,5 % de plus que les femmes. Et la réforme des retraites engagée par le gouvernement s’annonce comme un facteur d’inégalités supplémentaires en matière de carrières et d’accès aux droits. Ce n’est pas acceptable !

Il faut donc un effort public plus important dans des domaines aussi divers que la santé, l’exercice de la parentalité ou les carrières professionnelles. Il faut lutter plus et mieux contre les violences faites aux femmes et contre les représentations sexistes.

Au niveau départemental notre groupe a depuis longtemps mis cette exigence au cœur de son activité. Depuis vingt ans, nous demandions la création d’un Observatoire des violences faites aux femmes, comme ceux existant dans d’autres Départements, et qui ont fait leurs preuves. Nous proposons la généralisation dans les villes des Hauts-de-Seine du contrat local sur les violences sexistes et sexuelles, ou des projets innovants inspirés de la Maison des Femmes de Nanterre. Nous demandons aussi que l’action pour l’égalité et les droits des femmes soit renforcée, en partenariat avec les associations, en matière sociale et éducative, dans la culture ou le sport.

Cette lutte finit par payer et nous sommes enfin entendu.e.s : le Département vient d’adopter un plan d’action pour l’égalité femmes-hommes, visant à encourager la réussite des femmes dans ces domaines, et à lutter contre les discriminations et les violences faites aux femmes, avec la création de cet Observatoire tant attendu.

C’est un début, beaucoup reste à faire : pour l’hébergement et le logement des femmes victimes de violences dans chaque ville du département, pour soutenir davantage les associations engagées sur ces questions… Nous restons mobilisé.e.s pour étendre et renforcer ces actions !

Photo : Julia Brechler

Renforçons la lutte contre les violences sexuelles et intra-familiales

Comme dans tous les départements, on assiste à l’explosion des violences sexuelles et intra-familiales. Malgré des annonces fortes du président de la République, les moyens ne sont pas là. Nous ne pouvons rester insensibles et inactifs face à ce renoncement étatique. 

Le Département s’implique déjà dans la lutte contre ces violences, du fait ses compétences en matière de protection de l’enfance et de son rôle de chef de file de l’action sociale. Ses services interviennent à différents niveaux pour prévenir, détecter, évaluer des situations de violences et pour orienter, accompagner, protéger les victimes. Le Département intervient sur la prévention des violences sexuelles et intra-familiales grâce aux centres de planification et d’éducation familiale et aux intervenants sociaux qui ont un rôle de sensibilisation et de prévention auprès des jeunes.

Les services des solidarités territoriales, dont les équipes sont néanmoins en sous-effectif, sont un atout dans la lutte contre ces violences et permettent un véritable maillage territorial avec les associations (Femmes Victimes de Violences, l’Escale, l’AFED 92, l’ADAVIP 92 et SOS femmes alternative (Centre Flora-Tristan). Le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles à Nanterre et à Clamart, permet aux victimes de connaître les différents dispositifs. À Nanterre, la Maison des Femmes, lieu dédié à la prise en charge de toutes victimes de violences est un réel atout. Le Bus Santé Femme de l’Institut des Hauts-de-Seine est important aussi pour le dépistage de ces violences.

Il faut néanmoins aller plus loin et voici quelques pistes :

  • Accentuer la sensibilisation des jeunes enfermés dans des stéréotypes et des rôles prédéterminés ; 
  • Former davantage de professionnels départementaux à appréhender les situations complexes et émotionnellement fortes, afin de disposer de « référents » dans les services ;
  • Faire participer des intervenants sociaux afin d’améliorer l’écoute, dans les commissariats de police ;
  • Augmenter les places d’hébergement ;
  • Ouvrir un « RSA d’urgence » pour les femmes victimes afin de leur éviter une dépendance financière. 

Ces violences ont été considérées pendant très longtemps comme relevant de la sphère privée, intime. Désormais, les pouvoirs publics se sont emparés de cette question.  Meetoo a libéré la parole, à nous de libérer l’écoute et de mettre tous les moyens pour aider les victimes. 

Photo : Julia Brechler

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