Posté dans Tribunes libres

Budget 2024 : Un Département toujours ambitieux pour votre quotidien malgré les crises

Faire beaucoup plus avec toujours moins : c’est l’équation à laquelle répond le Département des Hauts-de-Seine pour chacun de vous. Face à la morosité économique, la crise environnementale, le désengagement de l’État, notre collectivité s’engage avec détermination et responsabilité.

Toujours moins de moyens pour les Départements

C’est une tendance de long terme qui s’est aggravée ces dernières années : l’État délaisse les territoires et leurs habitants. Depuis 2014, la dotation globale de fonctionnement a ainsi diminué de 156 millions d’euros pour les Hauts-de-Seine, soit 64% de ressources en moins ; alors que le Département assure un rôle de pivot des politiques sociales, d’acteur majeur des mobilités et du cadre de vie. Nous subissons également une augmentation des dépenses contraintes de l’État qui se débarrasse de plus en plus de certaines de ses prérogatives. 

À ce constat douloureux s’ajoute la crise nationale de l’immobilier. La chute brutale des ventes réduit considérablement les recettes liées aux DMTO (droits de mutation à titre onéreux), qui représentent en moyenne 20% des ressources des Départements. 

Le volume de ces droits de mutation a diminué de 30% dans les Hauts-de-Seine pour la seule année 2023, et sans perspective notable d’amélioration pour 2024. Enfin, la forte inflation qui n’échappe à aucun d’entre nous touche également les collectivités (coût de l’énergie et des matières premières, masse salariale). Ce sont autant de difficultés auxquelles doivent faire face l’ensemble des Départements, mais contre lesquelles les Hauts-de-Seine sont heureusement bien armés.

Une gestion vertueuse salutaire

Pendant sept années consécutives, le Département a insufflé son dynamisme à notre territoire et a anticipé. 

Il a ainsi fait le choix de se désendetter afin de regagner des marges de manœuvre pour les périodes les moins favorables. Avec une dette de 239 euros par habitant, contre 499 euros en moyenne des départements, nous sommes les moins endettés d’Ile-de-France. C’est cette gestion responsable qui nous permet aujourd’hui d’emprunter 350 millions d’euros pour réaliser tous les investissements sur lesquels nous sommes engagés. 

Ces investissements, d’un montant de 650 millions d’euros cette année, sont durables. Nous venons en effet d’adopter un agenda 2030 dont les objectifs sont clairs : bien vivre, travailler et sortir dans les Hauts-de-Seine, adapter l’habitat aux enjeux environnementaux et à l’évolution de la population, garantir un large éventail de mobilités qui corresponde au mieux aux usages, assurer un accès simplifié et élargi à la nature partout où c’est possible. Malgré les freins, le Département choisit l’avenir !

Toujours plus de projets à votre service

Contrairement à d’autres, nous ne priverons personne de notre soutien, de notre solidarité ni de nos services de qualité. Nous assumons une politique résolument volontariste pour continuer à faire des Hauts-de-Seine un territoire où il fait bon vivre à tous les âges. En 2024, ce sont donc près de 985 millions d’euros qui seront dédiés à l’action sociale et aux solidarités pour les plus fragiles. 

Cela représente 62% du budget du Département. Nous consacrerons également près de 151 millions d’euros à la voirie, aux transports en commun et aux mobilités douces. Pour assurer la réussite des jeunes Alto-Séquanais, ce sont 63 millions d’euros auxquels s’ajoutent 108 millions pour la rénovation des bâtiments scolaires. Sans oublier le renouvellement urbain, l’accès du plus grand nombre à la culture et évidemment à l’activité sportive en cette année olympique : pour vous, nous agissons, et nous ne manquerons jamais d’idées pour vous permettre de bien grandir, bien vivre et bien vieillir dans les Hauts-de-Seine.

Anticiper, protéger, investir et agir au service de tous les Alto-Séquanais : voilà les orientations de notre collectivité pour 2024, voilà les priorités de notre majorité départementale.

Photo : Julia Brechler

Facebook : Ensemble pour les Hauts-de-Seine Twitter : @Majorite92 

Logement social : le Département doit faire mieux !

Dans l’édition du HDS Mag de début 2024, la majorité départementale a (enfin) fait le choix de parler du logement à travers un encart spécial. Mais qu’on ne s’y trompe pas : dans les Hauts-de-Seine, pour le droit au logement, le compte n’y est pas !

Depuis de nombreuses années, notre groupe ne cesse d’alerter sur l’urgence pour le Département d’agir avec détermination face à une crise du logement qui touche de plus en plus d’Alto-Séquanais-es. Avec ses excédents budgétaires dégagés chaque année, il en a largement les moyens !

Les mesures obtenues pour la réhabilitation thermique du parc social, l’amélioration de l’habitat privé et le renouvellement urbain étaient indispensables. Mais il faut aller plus loin.

Alors que les prix du privé continuent d’exploser, les délais d’attente pour avoir un logement social sont toujours plus longs : en Île-de-France, il faut attendre plus de 10 ans. Ce n’est pas acceptable.

24 ans après le vote de la loi SRU, il y a toujours 17 villes sur 36 des Hauts-de-Seine qui sont hors-la-loi du taux minimum de 25 % de logements sociaux, dont 9 épinglées en décembre dernier par des arrêtés préfectoraux de carence. 

Ces villes, qui font de l’entre-soi pour les plus aisés et qui refusent l’effort de solidarité pour le logement, doivent être davantage sanctionnées. 

La droite départementale s’obstine à refuser de financer la construction de logements sociaux dans les communes dont le taux est supérieur à 35%, dans la même veine que la droite régionale au niveau de l’Île-de-France.

Ces choix rétrogrades sont contraires au principe du droit au logement et ne font qu’aggraver les inégalités, pour les 76 % des Francilien-nes éligibles au logement social. 

C’est tous les salarié-es, retraité-es, étudiant-es, privé-es d’emploi qui sont repoussés toujours plus loin pour se loger, pénalisés par ces politiques départementales de frein à la construction de logements sociaux. Le Département doit changer de cap !

Photo : Julia Brechler

On a tous à gagner à une agriculture de qualité

L’actualité autour de la révolte des agriculteurs pose la question de ce que nous consommons. 

Les agriculteurs ont des problèmes de revenus, de surendettement, 200 exploitations disparaissent chaque semaine, entre un et deux paysans se suicident chaque jour… Parallèlement, les habitants ne mangent pas tous des produits de qualité. La demande d’une alimentation et d’une agriculture de proximité y compris en Île-de-France, est là. Côté cantines des collèges, élèves et parents d’élèves se plaignent de la qualité des repas. 23 000 repas sont servis quotidiennement dans les cantines, soit 3 000 000 sur une année scolaire.

Nous souhaitons que le conseil départemental s’engage dans un Plan Alimentaire Territorial (PAT), prévu par la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt (LAAF) du 13 octobre 2014, afin de proposer une alimentation accessible à tous, respectueuse de l’environnement et rémunératrice pour les agriculteurs. Ce PAT conforterait une offre alimentaire territoriale de qualité, utiliserait le levier de la commande publique en restauration collective, structurerait des filières de proximité et favoriserait l’accès des publics fragiles à une alimentation de qualité. 

Des « parcours alimentation » pourraient être construits dans les classes des collèges afin de mieux comprendre le système alimentaire, les ressources et acteurs de la boucle alimentaire, pour mettre en œuvre des projets d’alimentation plus durables et réduire le gaspillage alimentaire.

D’autres Départements se dotent de plateformes de transformation des produits agricoles locaux. 

Une plateforme de ce type permettrait d’approvisionner les collèges de notre département et ainsi, les collégiens pourraient bénéficier de produits essentiellement locaux, frais et de saison, souvent issus de l’agriculture biologique.

Au croisement de l’éducation, de la santé, de la biodiversité, de la lutte contre le réchauffement climatique, le Département doit se mobiliser pour structurer les échanges entre acheteurs de la restauration collective et fournisseurs, afin de développer une alimentation saine et de qualité, et permettre un revenu décent pour les agriculteurs.

Photo : Julia Brechler

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