Posté dans Tribunes libres

Accompagner nos collégiens sur le chemin de la réussite

Parmi les nombreuses actions qu’il mène pour renforcer les solidarités envers les personnes fragilisées par le handicap ou le grand âge, notre Département porte une attention toute particulière à tous ces anonymes qui au quotidien accompagnent un proche avec dévouement.

Estimés à 11 millions, ces proches aidants ont été particulièrement éprouvés par la crise sanitaire. Ils se sont sentis encore plus isolés et démunis au regard des responsabilités qu’ils ont à assumer. Les études démontrent d’ailleurs qu’un aidant sur deux ignore son statut, ne connaît pas ses droits, ce qui les met dans une position de vulnérabilité.

Aujourd’hui l’accompagnement par un « aidant » d’un proche fragilisé par la maladie, le handicap, les accidents de la vie ou le grand âge est essentiel. Au-delà de l’accompagnement humain et affectif qu’il apporte, c’est à lui que revient la charge d’assumer tout le quotidien :  équiper le domicile, coordonner les professionnels de santé, accomplir les démarches administratives et juridiques …

Notre Département, en tant que chef de file des solidarités, s’engage aux côtés de ces aidants bénévoles et, à l’occasion du colloque organisé avec la Compagnie des aidants lors de la Journée nationale des Aidants, le président Georges Siffredi a détaillé nos actions pour mieux les accompagner.

En effet, c’est notre rôle d’être à leur écoute, de faciliter l’accès à l’information grâce à une mise en réseau des différents acteurs, de mettre à leur disposition les ressources et les contacts dont ils ont besoin. En cela, le partenariat avec les villes est particulièrement important : interlocuteurs de proximité, elles relaient ces informations auprès de leurs habitants avec les guides édités par notre Département et proposent des espaces de dialogue et de soutien particulièrement précieux, notamment lors des cafés des aidants qu’elles organisent localement.

Comme dans tant d’autres secteurs de l’action départementale, notre Département veut être innovant pour favoriser la mise en place de solutions de répit pour ces aidants, pour rompre leur isolement et leur permettre de souffler.

Ainsi, en partenariat avec la Fondation France Répit et la ville de Boulogne-Billancourt, nous allons contribuer à l’ouverture de la première Maison de Répit en Île-de-France en 2024.

Chaque année, les aidés pourront bénéficier d’un accompagnement personnalisé et d’un hébergement jusqu’à trente jours afin de se ressourcer dans un lieu agréable tout en confiant leur proche aux soins de professionnels. Il s’agit tout simplement d’offrir pendant cette période un cadre de vie serein aux malades, personnes âgées ou personnes handicapées en assurant leur bien-être et leur tranquillité avec une prise en charge complète de leurs besoins mais également à leurs aidants.

Nous allons également travailler avec les Ehpad à l’ouverture de places d’accueil temporaire qui permettront aux aidants de confier pendant quelques jours leur proche dans un cadre adapté avec une surveillance médicale : ils pourront ainsi se détacher temporairement d’un quotidien lourd, se reposer, se ressourcer.

Ce travail s’inscrit dans la réflexion plus large que nous conduisons sur l’Ehpad de demain en collaboration avec des architectes, des sociologues et bien évidemment des professionnels du secteur pour faire des établissements d’accueil médicalisé des lieux de vie agréables pour leurs résidents, avec des espaces de convivialité.

Le président Georges Siffredi a annoncé que notre Département apportera un soutien financier à hauteur de 20 MÄ en cinq ans aux structures qui souhaitent réaliser des travaux de rénovation ou d’amélioration sans que cela entraîne d’augmentation du coût de journée. Les familles pourront ainsi choisir un lieu d’hébergement adapté et serein pour leur proche lorsque le maintien à leur domicile ne sera plus possible.

La dépendance est l’un des sujets majeurs qui nous préoccupera ces prochaines années et les aidants, qu’ils soient bénévoles ou professionnels, occuperont une place centrale : notre Département sera à leurs côtés, pour leur permettre de remplir leur mission dans de bonnes conditions.

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Photo : Julia Brechler

Crise du logement : le Département doit agir !

La crise sanitaire que nous traversons a de graves conséquences économiques et sociales. La crise de l’offre de logement, qui touche particulièrement notre région, s’est elle aussi trouvée amplifiée.

Il y a urgence à agir ! Et pourtant, sans stratégie nationale, les prix du logement privé continuent de flamber, tandis que la construction de logements sociaux est en chute libre. En 2020, en Île-de-France, à peine 20 000 logements sociaux ont obtenu un agrément, alors qu’il en faudrait 40 000 par an pour répondre aux besoins.

C’est pourquoi notre groupe porte l’exigence que le Département, avec 550 millions d’euros d’excédents budgétaires annuels, oriente ses moyens importants vers le financement de la construction de 5 500 logements sociaux par an dans les Hauts-de-Seine. Et ceci dans toutes les villes !

Les villes des Hauts-de-Seine qui ne respectent pas la loi SRU avec un seuil minimum de 25 % de logements sociaux doivent enfin remplir leurs obligations. C’est le rôle du Département de les y inciter. Mais cela doit aussi s’accompagner d’un soutien renforcé aux villes déjà engagées dans cet effort de solidarité.

Nous demandons aussi que le Département s’engage vers un soutien d’ampleur au profit des réhabilitations de logements, pour améliorer le cadre de vie des Alto-Séquanais mais aussi pour agir en faveur de la transition écologique en réduisant le nombre de « passoires thermiques » sur le territoire départemental.

Concernant les aides aux dépenses liées au logement, le Département doit changer de cap. Comment accepter que de 2015 à 2020, alors que les besoins augmentent, le nombre d’aides apportées aux plus fragiles, accordées via le Fonds de solidarité logement (FSL), ait diminué de moitié ?

Après avoir obtenu de haute lutte l’élargissement des critères du FSL pour en faciliter l’accès, nous continuerons de défendre l’augmentation de son enveloppe budgétaire ainsi que des moyens humains et financiers dans les services sociaux du Département. C’est essentiel pour agir contre le non-recours au droit et faciliter les démarches de celles et ceux que la dématérialisation et le tout-numérique excluent.

Pour le droit au logement pour toutes et tous, vous pouvez compter sur notre détermination.

Photo : Julia Brechler

Pour un choc de solidarité en faveur de la jeunesse

La crise sanitaire que nous vivons depuis maintenant un an et demi a particulièrement mis en exergue la grande précarité qui touche une partie de notre jeunesse. Ainsi, un rapport de la Fondation Abbé Pierre, publié fin janvier 2021, précise que 43 % des jeunes de 18 à 24 ans ont une situation financière qui s’est nettement dégradée :

• Plus de 20 % d’entre eux rencontrent des difficultés à payer leur loyer ;

• 20 % ont sollicité l’aide alimentaire, dont ¾ pour la première fois.

Si cette situation n’est pas nouvelle, plus personne ne peut fermer les yeux aujourd’hui. Comment peut-on accepter de voir les jeunes entamer leur vie adulte dans les files d’attente des distributions alimentaires ?

Le gouvernement et sa majorité se sont opposés, en janvier et en février dernier, au Parlement, à la mise en place d’un revenu de base pour les 18-24 ans, ainsi qu’à l’ouverture de l’accès au RSA dès l’âge de 18 ans. Ce constat amer est inadmissible ; face à l’inaction de l’État et afin de pallier les carences du système social actuel, des conseils départementaux, acteurs majeurs de la solidarité, se mobilisent.

Fin septembre le Département de Haute-Garonne a annoncé le lancement, dès 2022 et pour 18 mois, de l’expérimentation d’un revenu de base pour les 18-24 ans : 1 000 jeunes seront tirés au sort et constitueront un panel représentatif, scolarisés ou non, actifs ou demandeurs d’emploi. Ce revenu de base d’un montant maximal de 500 par mois permettra à ses bénéficiaires de faire face à leurs principales dépenses quotidiennes : payer le loyer, se nourrir correctement, construire plus sereinement un projet de vie. Cette allocation leur sera directement versée et sera dégressive, en fonction des revenus du foyer fiscal de référence.

L’initiative portée par la Haute-Garonne doit nous inspirer et nous inciter à porter un dispositif équivalent qui réponde à l’urgence sociale qui frappe la jeunesse, terreau de notre avenir.

Notre Département, l’un des plus riches de France, a encore dégagé l’année dernière un excédent budgétaire de près 560 millions d’euros. À ce titre, il peut prendre toute sa part à la lutte contre la précarisation de la jeunesse et créer un véritable “choc de solidarité” qui permettra de sortir les jeunes de l’ornière.

Photo : Julia Brechler

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