Posté dans Tribunes libres

L’habitat, une préoccupation majeure pour les Alto-Séquanais

Le logement est une préoccupation essentielle de nos concitoyens, encore trop nombreux à être confrontés à une pénurie de logements ou à des logements mal adaptés, mal  isolés voire insalubres. Dès 2020, nous avons amorcé un renouvellement de notre politique de l’habitat.

Nous menons une politique ambitieuse en faveur du logement social et de la mixité.

Notre premier objectif est de soutenir la construction de 10 000 logements en dix ans. Pour ce faire, le Département renforce son soutien à Hauts-de-Seine Habitat en acquérant 70 millions d’euros de titres participatifs. Le but est d’investir prioritairement dans les communes concernées par la loi SRU, en augmentant l’offre de logements intermédiaires et en relançant une véritable politique d’accession sociale à la propriété. Nous contribuons ainsi au développement d’une offre résidentielle diversifiée et qualitative, aux côtés de nos villes, pour répondre à leurs objectifs de mixité sociale et favoriser la continuité du parcours résidentiel des Alto-Séquanais.

Ce nouveau cap vient renforcer les décisions déjà prises en la matière dans le cadre de notre politique départementale pour les « Quartiers d’avenir », dotés d’une première enveloppe de 150 millions d’euros.

Nous avons également augmenté de 50 % notre subvention annuelle à l’office HLM départemental pour accélérer la rénovation du patrimoine existant. Ces  nouveaux moyens serviront à la réhabilitation des parties communes, et notamment des ascenseurs, et à la rénovation énergétique des logements, préoccupation majeure dans le contexte d’inflation que nous connaissons.

En complément de ces mesures d’investissement, le Département vient en aide aux ménages occupant ces logements avec le Fonds de solidarité logement (FSL). Ce Fonds, qui a été amendé à l’automne 2020 pour une plus grande réactivité, offre un soutien aux ménages en difficulté pour faire face aux dépenses afférentes au logement. Il est particulièrement utile à l’heure actuelle pour aider des locataires face à la hausse des factures énergétiques.

Le second axe de notre politique de l’habitat est de renforcer notre soutien à l’amélioration du parc privé.

Nous avons donc voté un  nouveau règlement pour l’habitat privé et les travaux d’adaptation à la perte d’autonomie qui entrera en vigueur le 1er janvier 2023. Il nous permet de mettre en place une aide unique pour les travaux de rénovation, qui couvrira de 15 à 60 % du coût des travaux. Nous venons ainsi faire baisser le reste à charge pour les propriétaires tout en simplifiant les procédures.

Cette aide peut être majorée de cinq « bonus ». Le premier concerne les ménages les plus modestes qui pourraient recevoir jusqu’à 3 000 . Le second a pour objectif d’apporter un soutien aux familles : nous permettons ainsi à de nouveaux ménages d’être éligibles, et donc d’accélérer l’effort de rénovation. Via le troisième bonus, nous prévoyons une aide de 1 000 pour améliorer la performance énergétique lors de projets coûteux de rénovation globale. Le quatrième bonus concerne la lutte contre l’habitat indigne, pour lequel l’aide départementale pourrait atteindre 20 à 30 % de la subvention attribuée par l’Agence nationale de l’amélioration de l’habitat (Anah) au bénéfice des syndicats de copropriétaires.

Enfin, le dernier bonus, d’un montant de 1 000 euros, vise à maintenir à domicile les personnes âgées ou en situation de handicap dans les meilleures conditions. Cette nécessité de rénover l’habitat existant rejoint en effet la nécessaire adaptation des logements des personnes confrontées à la perte d’autonomie, pour laquelle les bailleurs du parc social mobilisent également des moyens dédiés. Le vieillissement de la population et la volonté de nos seniors de bien vieillir dans leur domicile nous imposent d’agir dès aujourd’hui. Les nouveaux bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) peuvent par ailleurs bénéficier de l’APA Habitat pour financer les travaux d’adaptation de leur logement avec une aide pouvant atteindre 3 000 .

Pour l’ensemble de cette politique de l’habitat ambitieuse, le Département mobilise 102 millions d’euros en 2022, un montant inédit. Notre collectivité entend jouer un rôle clef en matière de lutte contre l’habitat dégradé et énergivore tout en préparant l’avenir. Le Département dispose ainsi de tous les outils pour intervenir tant en faveur du parc social que du parc privé avec un objectif commun : améliorer la qualité de vie des Alto-Séquanais.

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Photo : Julia Brechler

Cantines des collèges départementaux : on peut faire mieux !

Notre Département a récemment décidé de poursuivre, pour une durée de quatre ans, la délégation du service de restauration des collèges à des prestataires privés. Depuis la rentrée de septembre, la gestion des cantines des collèges des Hauts-de-Seine est à nouveau confiée à des grands groupes de restauration, dont la principale raison d’être est de générer des profits pour leurs actionnaires.

Ce modèle de gestion a pourtant été source de nombreux dysfonctionnements ces dernières années. Les collégien.ne.s et leurs parents étaient nombreux à se plaindre de la qualité très décevante des repas. Ces plaintes se multiplient à nouveau ces dernières semaines, les associations de parents d’élèves et la presse s’en font l’écho.

Ce choix de gestion est d’autant plus regrettable qu’il aurait été possible de rétablir un véritable service public de restauration dans nos collèges, pour mieux répondre aux exigences qui s’expriment aujourd’hui en matière de qualité alimentaire.

Les grandes entreprises de restauration collective ne placent pas les produits de qualité au cœur de leur politique. Elles participent peu à l’émergence d’une agriculture durable.

C’est pourtant le soutien à cette agriculture, avec une ambition écologique et sociale forte, qui doit être renforcé pour faire vivre décemment les petits producteurs locaux, et faire bénéficier nos jeunes d’une alimentation plus saine et équilibrée.

La restauration scolaire est un enjeu à la fois social, sanitaire, pédagogique, économique et environnemental. Le Département a un rôle important à jouer sur ces objectifs, notamment en nouant des partenariats innovants avec des Départements voisins, comme les Yvelines, qui comptent de nombreux producteurs.

Pour avancer en ce sens, on voit qu’il est difficile aujourd’hui de faire confiance à ces grands groupes de restauration, qui contribuent à la cannibalisation de nos campagnes pour générer des profits financiers.

L’occasion de renforcer ce service public a été manquée, nous le déplorons. Nous resterons mobilisé.e.s pour faire évoluer la gestion des cantines des collèges, avec des personnels mieux formés, un suivi régulier et transparent de la qualité, pour améliorer les repas servis, tant en termes de qualité que de quantité.

Photo : Julia Brechler

Pour une alimentation durable et accessible

Les diverses crises actuelles tout comme les tensions sur l’approvisionnement énergétique induites par la guerre en Ukraine et la fragilisation de certaines filières mondialisées nous ont rappelé l’enjeu de l’accessibilité alimentaire notamment pour les plus fragiles.

Notre Département ne peut rester simple observateur de cette situation. Il doit permettre à sa population, y compris la plus précaire, d’accéder une offre alimentaire durable qui répond à la fois à des critères de sécurité sanitaire, de prix accessible, d’apport nutritionnels suffisants pour assurer la bonne santé de toutes et tous.

Le Département doit conforter la part de l’approvisionnement local dans l’alimentation des Alto-Séquanais, valoriser les initiatives locales autour de la production alimentaire. La diminution de l’impact environnemental de l’alimentation qui représente près de 20 % des émissions de gaz à effet de serre pour la Métropole du Grand Paris, doit être une cible prioritaire avec une offre renforcée de produits Bio pour la restauration collective des collèges et une politique contre le gaspillage alimentaire. C’est également dans ce cadre que la création d’emplois locaux doit être favorisée en soutenant les structures de l’économie sociale et solidaire qui développent des modes de production et de distribution alternatifs (agriculture urbaine, épiceries solidaires) ou en participant à la création de structures de transformations de produits locaux (légumerie).

C’est pour atteindre ces objectifs que le groupe Écologistes & Socialistes propose que notre Département lance un projet alimentaire territorial qui associe les acteurs économiques, de l’environnement et de la société civile. La forte urbanisation des Hauts-de-Seine qui laisse, certes, une place réduite à une agriculture productrice ne doit pas nous interdire d’agir et de mener une réflexion sur les filières alimentaires locales (production, transformation, consommation et gestion des déchets). D’autres départements dont la Seine-Saint-Denis se sont déjà engagés sur cette voie nouvelle et ambitieuse. Notre Département a la capacité d’emprunter cette même trajectoire pour favoriser le bien-vivre des populations en facilitant l’accès à une alimentation de proximité et de qualité.

Photo : Julia Brechler

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