Posté dans Tribunes libres

Renforcer notre accompagnement pour les aidants

Notre Département compte plus de 260 000 personnes aidantes, soit la population cumulée de Nanterre, Boulogne et Neuilly. Or, ces Alto-Séquanais dévoués sont encore trop isolés face aux difficultés qu’ils peuvent rencontrer au quotidien : ils concentrent souvent beaucoup de leur énergie et de leur temps pour entourer leurs proches sans pouvoir entrevoir de solutions. C’est d’autant plus vrai que seule la moitié des aidants se considèrent comme tels. Les proches aidants témoignent aussi d’un besoin de partager leurs expériences, d’être écoutés, accompagnés dans leur réflexion, informés et orientés vers une offre qui facilite leur vie. Alors que le vieillissement de la population va faire naturellement augmenter le nombre de personnes aidantes, dans les Hauts-de-Seine comme dans la France entière, il convient de leur apporter des réponses concrètes et à la hauteur des enjeux.   

Voilà pourquoi notre Département a souhaité placer les aidants au cœur de sa stratégie pour l’autonomie. Présentée le 18 avril dernier par le président Siffredi, cette feuille de route vise à structurer une offre de services et de soins qui permette de prévenir, accompagner et prendre en charge les parcours des personnes en perte d’autonomie et de leurs aidants. Notre action à destination de ces derniers s’articule autour de trois mots d’ordre : repérer, informer et soutenir.  

Pour repérer les aidants, il est essentiel de mobiliser tous les acteurs du secteur de l’autonomie, notamment dans les lieux où les aidants font des démarches pour ou avec leur proche. Nous travaillons déjà avec nos partenaires, à l’instar de la plateforme d’accompagnement et de répit des Hauts-de-Seine et des associations alto-séquanaises telles que l’association Jade, qui accompagne les jeunes aidants. Mais nous souhaitons aller plus loin, en nous reposant sur des professionnels de la santé et du médico-social pour identifier les besoins des aidants et enclencher la meilleure orientation dès le début du parcours. Notre collectivité s’engage par exemple avec les services d’aide à domicile (SAAD) pour que ces personnes qui interviennent régulièrement dans leur quotidien puissent les informer sur les dispositifs auxquels ils ont droit.  

Ainsi, nous devons mieux les éclairer et veiller à ce qu’ils puissent accéder à une information de qualité. C’est pour cela que nous développons, avec l’Agence interdépartementale de l’autonomie, une plateforme numérique de service de l’autonomie, baptisée « Mon Espace Autonomie », proposant aux usagers un parcours complet et adapté à chaque situation de vie à domicile pour les soins et les tâches du quotidien. Cet outil innovant, qui sera expérimenté dès la fin de l’année avant d’être généralisé à toutes les personnes âgées et en situation de handicap du Département, va véritablement faciliter la vie des aidants : il permettra un accès rapide à l’information et une meilleure coordination de leurs interlocuteurs habituels, grâce à un référent de parcours, qui construira cet accompagnement à 360 degrés selon les besoins exprimés. L’évaluation de la situation, la recherche et la mise en place des solutions, le suivi et la coordination des différents acteurs ne représenteront ainsi plus une charge pour les familles, qui pourront se concentrer sur l’essentiel : leur bien-être et leur tranquillité.  

Pour y contribuer, nous travaillons à construire une large offre de répit, dont les aidants expriment le besoin, notamment lorsque le proche qu’ils aident vit à leur domicile. En partenariat avec la Fondation France Répit et en lien avec la mairie de Boulogne-Billancourt, la première Maison de répit d’Île-de-France, qui devrait ouvrir en 2025, proposera des séjours temporaires aux aidés mais aussi aux aidants. Un autre projet, dédié spécifiquement aux personnes porteuses de maladies neuro-dégénératives, est prévu à Issy-les-Moulineaux, tandis que nous travaillons à développer les séjours temporaires et l’accueil de jour dans nos établissements d’accueil pour multiplier les opportunités. Enfin, nous cherchons à déployer le répit à domicile, en augmentant l’amplitude horaire des services d’aide à domicile aux week-ends notamment.  

Comme chef de file des solidarités, le Département est donc pleinement engagé pour renforcer l’accompagnement qu’il offre aux aidants, en mobilisant l’ensemble des acteurs autour de réponses concrètes. C’est là une condition essentielle de réussite pour notre stratégie départementale en matière d’autonomie, afin que le statut de proche aidant ne soit pas seulement un droit abstrait, mais une réalité qui les soulage au quotidien. 

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Photo : Julia Brechler

Pour des Jeux 2024 vraiment accessibles à toutes et tous

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 sont un évènement très attendu sur nos territoires. La présence des plus grands athlètes mondiaux, la promesse d’exploits sportifs hors normes, l’accueil de visiteurs venus du monde entier sont une source de fierté, mais aussi une grande responsabilité.

La première de ces responsabilités est de faire en sorte que personne ne se sente exclu de cet événement. Le sport est un élément essentiel du vivre-ensemble, un vecteur de solidarité, d’émancipation, de paix et d’amitié. Ces JOP doivent être l’occasion de mettre concrètement ces valeurs en application.

Avec le passage de la flamme olympique dans notre département, les Alto-Séquanais.e.s pourront être associé.e.s à cette grande fête. Nous restons mobilisés pour que tous les habitants, y compris des quartiers populaires, puissent profiter des compétitions qui se dérouleront à deux pas de chez eux, et ne soient pas pénalisés à cause des prix élevés des billets d’entrée.

Plusieurs municipalités ont ainsi pris l’initiative d’acheter des places pour en faire bénéficier les habitants de leurs villes. D’autres ont prévu d’installer des espaces publics de célébration et de retransmission des épreuves. Il est essentiel qu’elles soient soutenues dans ces démarches par le Département. 

Nous demandons aussi à ce que le Département contribue à cet effort, notamment en direction des plus jeunes, en soutenant et organisant des initiatives à destination des collégien.ne.s et des adhérent.e.s des clubs.

L’idée de faire de ces Jeux un levier d’inclusion et de cohésion sociale ne doit pas être qu’un vain mot. A l’occasion des Jeux Paralympiques, qui se dérouleront du 28 août au 8 septembre, il faut permettre à nos jeunes de découvrir des pratiques sportives moins connues, les sensibiliser à la situation des personnes porteuses de handicap, en profiter aussi pour travailler avec les responsables de clubs à une meilleure inclusion et au développement des handisports.

Faisons ensemble des Jeux une fête véritablement populaire et inclusive !

Photo : Julia Brechler

Préparer « Les Hauts-de-Seine à 50°C » et agir

L’été 2023 a été très chaud et l’automne l’est aussi. Exceptionnelle par son caractère tardif dans la saison et par son intensité, avec plus de cent records absolus de température battus, la vague de chaleur que connaît la France n’est pourtant pas une surprise pour les scientifiques. En effet, ce qui arrive était prévu, documenté, annoncé par de nombreuses études depuis longtemps. 

Dans les Hauts-de-Seine, nous avons plutôt eu de la chance, nous n’avons pas eu de canicule, pas de nuits trop chaudes, ni de successions de journées entre 35°C et 40° C comme a pu le vivre la vallée du Rhône. Mais les impacts sur notre environnement sont catastrophiques pour la flore, la faune, l’eau. 

Il serait irresponsable de ne pas prendre en compte ces données.

C’est pour cela qu’il est plus que nécessaire de continuer à transformer nos territoires pour d’une part limiter autant que possible le réchauffement climatique et d’autre part s’adapter aux conditions climatiques d’aujourd’hui et de demain. Or demain, dans trente ans, ici, dans les Hauts-de-Seine, nous connaîtrons des températures s’élevant jusqu’à 50°C. 

« Gouverner, c’est prévoir. Ne rien prévoir, ce n’est pas gouverner, c’est courir à sa perte » : nous nous devons de rassurer les Alto-Séquanais et Alto-Séquanaises en préparant dès aujourd’hui le département à ces projections avec des politiques qui permettront cette résilience. Nous délibérons sur des aménagements urbains, des constructions de bâtiments, des réseaux, des infrastructures pour les trente ans à venir : il faut les penser avec ces hausses de température. À 50°C, que se passe-t-il si les plastiques autour des câbles électriques se ramollissent ? comment le bitume va-t-il réagir ? Comment les murs vont-ils résister à ces épisodes caniculaires récurrents ?

 

Paris a créé une mission « Paris à 50°C » afin d’anticiper l’adaptation aux canicules à venir. Les Hauts-de-Seine ne sont pas Paris, alors à quand une mission « Les Hauts-de-Seine à 50°C » ? La bonne nouvelle, c’est que nous avons encore trente ans pour nous y préparer, alors préparons-nous et agissons dès à présent, pour assurer l’habitabilité du département et ainsi notre cohésion sociale.

Photo : Julia Brechler

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