Posté dans Tribunes libres

78-92, des territoires créateurs d’emplois solidaires et innovants

Les Départements des Yvelines et des Hauts-de-Seine étaient présents du 22 février au 1er mars au Salon de l’Agriculture à la Porte de Versailles. Pour la troisième année, les deux territoires ont partagé un stand et présenté une industrie agroalimentaire de plus de 16 000 emplois. Le Département des Yvelines est le deuxième territoire agricole d’Île-de-France, avec notamment 950 exploitations agricoles, soit plus de 2 000 emplois dans le secteur. Le Département des Hauts-de-Seine abrite quant à lui de grandes entreprises de transformation et de distribution.

Au-delà de cette complémentarité, le Salon de l’Agriculture permet aux Départements de valoriser le maraîchage, l’arboriculture, l’élevage, les nouvelles formes d’agriculture, les produits locaux, les circuits courts, la revalorisation des matières, l’éco-pâturage…

En ville, l’agriculture urbaine et les cultures hors-sol sont désormais pleinement intégrées aux opérations d’aménagement pour répondre aux nouvelles demandes des citoyens, offrant ainsi de nouvelles perspectives économiques innovantes.

Les acteurs portant des projets agricoles solidaires et d’animations en milieu urbain rencontrent un vif succès et les start-ups s’intéressent de plus en plus au développement du végétal dans un contexte dense. Le Département des Hauts-de-Seine développe sa stratégie des espaces de nature en intégrant ces enjeux. Les filières de circuits courts (Amap – Association pour le maintien d’une agriculture paysanne -, vente à la ferme…) occupent une place croissante et illustrent les liens qui se tissent entre territoires ruraux et territoires urbains.

Ainsi, près de neuf millions de repas sont servis chaque année dans les collèges des deux départements. Les collectivités ont mis en œuvre un plan d’actions pour une alimentation de qualité : respecter la saisonnalité des produits, favoriser les produits locaux, intégrer les produits issus de l’agriculture biologique. Les producteurs locaux des Hauts-de-Seine et des Yvelines sont parties prenantes : rappelons d’ailleurs que trente-et-un artisans ont reçu le label Artisans du tourisme 2020 dans la catégorie Métiers de bouche. Pour exemple, Ludovic Lhérault, pâtissier lauréat du concours « Imaginons le meilleur gâteau des Hauts-de-Seine » à Antony a présenté au Salon son gâteau à base de caramel de pommes des Yvelines.

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Photo : CD92/Olivier Ravoire

Transports dans les Hauts-de-Seine, où en sommes-nous ?

En se déplaçant dans les Hauts-de-Seine, chacun a pu observer les importants travaux concernant les transports, domaine où le Département joue un rôle fondamental.

Ces chantiers permettront à terme aux Alto-Séquanais mais aussi à ceux qui viennent dans les Hauts-de-Seine pour y travailler ou se divertir, de se déplacer plus facilement. Et l’amélioration des infrastructures de transport est toujours un facteur de croissance économique.

Ainsi, la ligne du tramway T10 dont le budget s’élève à 351 millions d’euros HT, reliera la ville d’Antony à celle de Clamart, en traversant les communes de Châtenay-Malabry et du Plessis-Robinson. Leurs habitants connaissent bien les difficultés pour effectuer cet itinéraire quand seules les lignes de bus leur sont offertes. À l’horizon 2023, les quatre villes seront alors reliées entre elles par un moyen de transport moderne, performant et silencieux, dans un environnement urbain complètement remanié et modernisé, attractif et chaleureux.

Nos collectivités sont en pointe sur ce chantier car, avec la Région, nous participons pour près de 80 % au financement du T 10, là où l’État ne finance qu’une portion congrue.

En 2013, la ligne 4 du métro franchissait le périphérique avec Montrouge comme terminus. 

La ligne continue désormais sa traversée des Hauts-de-Seine jusqu’à Bagneux où deux nouvelles stations sont en cours de réalisation avec pour objectif une mise en service en juin 2021, un budget de 380 M HT et là encore une forte participation de notre Département. Le nouveau terminus sera quant à lui bien évidemment connecté aux différentes lignes de bus mais aussi à la ligne 15 du nouveau Grand Paris Express.

Quant au Grand Paris Express, notre département en bénéficiera avec la traversée de la ligne 15 qui desservira plusieurs de nos communes ainsi que le quartier d’affaires de La Défense. C’est un formidable projet lancé en 2007 qui permettra des déplacements de banlieue à banlieue sans passer par Paris, ce qui est fondamental pour nos communes et leurs habitants.

Enfin nous contribuerons à hauteur de 150M€ au chantier EOLE, ligne RER qui reliera Saint Lazare à Mantes-la-Jolie en passant par Nanterre,

Alors même que la loi ne donne pas aux Départements la compétence en matière de transports, nous avons décidé d’agir massivement en ce domaine car, en raison de notre situation géographique en périphérie de Paris, nous estimons prioritaire pour nos habitants la fluidité, l’efficacité et la sécurité des transports dans le département.

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Photo : CD92/Jean-Luc Dolmaire

Pour une cantine écologique et de qualité

Depuis le début du projet de fusion Hauts-de-Seine/Yvelines, notre groupe dénonce l’absence totale de consultation et de transparence vis-à-vis des citoyen.ne.s sur ce sujet. Après des mois de débat, le Département lance enfin une plateforme en ligne de concertation !

C’est une première étape, mais elle n’est pas suffisante car de nombreuses personnes restent éloignées des démarches numériques.

Nous demandons donc qu’un référendum soit organisé afin que tous les habitant.e.s puissent s’exprimer.

Par ailleurs, parmi les sujets abordés dans cette concertation, il nous semble indispensable que celui de la restauration scolaire soit pris en compte.

En effet, à l’heure de la transition écologique, et de notre aspiration commune à mieux manger, il est temps de revoir profondément l’organisation de la restauration scolaire, d’autant qu’il y aurait beaucoup à redire de celle proposée actuellement dans les collèges par le groupe Elior, tant sur la qualité des repas fournis que sur les marges engrangées par cette entreprise sur le dos des familles et de la collectivité.

C’est pourquoi notre groupe propose qu’une démarche de coopération soit initiée entre les Départements, les communes et la Région, afin de mettre en place des régies de restauration scolaire privilégiant la proximité avec les producteurs d’Ile-de-France et l’agriculture biologique. Cela se fait déjà, à Bagneux par exemple, où la régie municipale a passé un contrat avec une ferme des Yvelines. Cette démarche serait gagnante en tout point de vue. D’abord elle garantirait une restauration de qualité dans tous les collèges, mais également dans les écoles et lycées, avec des produits respectant le cycle des saisons.

Cela permettrait également de mieux maîtriser la tarification proposée aux familles tout en développant l’emploi dans le secteur agricole de la région. Enfin bien sûr, cette organisation garantirait à la fois une meilleure traçabilité des produits, une réduction des distances parcourues, et un soutien à l’extension de l’agriculture biologique, réduisant ainsi l’empreinte carbone de l’agriculture francilienne et celle de nos cantines !

Photo : CD92/Jean-Luc Dolmaire

Une réforme injuste

L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) a calculé l’effet des mesures socio-fiscales prises entre 2018 et 2020 : le niveau de vie des 5 % des Français les plus pauvres va baisser de 240 €/an alors que celui des 5 % les plus riches va augmenter de 2905 € !

Cela explique l’ampleur inédite du mouvement social actuel. Une large majorité de Français est hostile à la réforme des retraites : des militaires aux avocats, des infirmières aux enseignants, des salariés du public à ceux du privé.

Cette réforme n’est ni lisible, ni universelle : selon que l’on soit né avant ou après 1975, 1985 ou 2022, les retraités dépendraient de systèmes différents et partiraient avec des pensions différentes. Les régimes spécifiques se substituent aux régimes spéciaux sans logique et sans justice.

Cette réforme est injuste : Elle fixe les pensions minimales sous le seuil de pauvreté.

Elle recule l’âge de départ à la retraite sans tenir compte de la pénibilité.

Les carrières hachées seront sanctionnées deux fois, d’abord par la réforme de l’assurance chômage qui a durci les conditions d’indemnisation et ensuite à la retraite.

Une réforme juste, c’est une réforme qui vient compenser l’insupportable différence de 13 ans d’espérance de vie entre les plus riches et les plus pauvres, qui commence par l’égalité dans les carrières et les salaires, qui sanctionne les entreprises qui discriminent les femmes, qui ne dit pas à une femme victime de violences conjugales qu’elle peut divorcer si elle renonce à sa future pension de réversion.

Olivier Faure explique pourquoi : « Le débat sur les retraites condense les enjeux fondateurs de notre identité : la fraternité, qui fait de la solidarité le principe qui relie les femmes et les hommes, qui relie les générations, le droit à une vie belle, à une vie digne, qui passe par un revenu décent à tous les âges de la vie. »

Jamais aucun gouvernement n’a semblé aussi sourd au mouvement social.

Comment un pouvoir peut-il s’affranchir des partenaires sociaux, du mouvement social, de l’avis du Conseil d’État, bafouer le Parlement ?

La retraite est un enjeu de société, voilà pourquoi treize organisations politiques de gauche et écologiques ont travaillé à une plateforme commune avec de nouvelles orientations qui assurent le droit au temps libre en répondant aux enjeux de la transition écologique, de l’emploi et de la réduction des inégalités.

Photo : CD92/Jean-Luc Dolmaire

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