Posté dans Tribunes libres

Mobilités, une priorité !

La ministre des Transports nous informe que la mise en service de la future ligne CDG Express (liaison directe en 20 minutes entre la gare de l’Est et l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle), initialement prévue pour décembre 2023 est reportée à fin 2025. Un choix raisonnable ? Sans doute, compte tenu de la complexité du projet. En revanche, comment accueillir décemment, comme la France s’y était engagée, les millions de personnes qui viendront participer ou assister aux Jeux Olympiques de Paris en 2024 ? Le gouvernement appelle à une réflexion sur la mise en place d’un service spécifique direct de substitution  entre l’aéroport de Roissy et Paris sur le RER pendant la durée de ces jeux ; cette option risque cependant de perturber le trafic quotidien des voyageurs.

Concernant les différents chantiers à venir, indispensables à l’attractivité de notre région, nous veillerons à ce que, pendant la discussion sur la loi d’orientation des mobilités (LOM), toutes les garanties soient apportées afin de respecter l’environnement et la qualité de service due aux Franciliens. 

C’est pourquoi nous appelons à une plus grande coopération entre les autorités compétentes en matière de transports urbains, régions et État, et les Départements, indispensables pour mener au mieux tous ces ouvrages. 

En effet, prenons l’exemple du chantier complexe qu’est le prolongement de la ligne Eole (RER E) vers l’Ouest ; ce projet concerne quatre départements (Paris, Hauts-de-Seine, Val-d’Oise et Yvelines), 47 km de réaménagement de voie existante jusqu’à Mantes-la-Jolie, 8 km de tunnel, et la création de trois nouvelles gares, pour une mise en service prévue en 2022 jusqu’à Nanterre-la-Folie et en 2024 pour Mantes-la-Jolie. 

Ainsi, soulignons que notre Département des Hauts-de-Seine contribuera à ces travaux à hauteur de 150 millions d’euros alors même que les transports ne relèvent pas de sa compétence, car nous jugeons de notre responsabilité de soutenir le développement des infrastructures au service de la qualité de vie des Alto-Séquanais, et de l’attractivité économique de notre département.

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Une Cité des métiers d’art pour la Vallée de la Culture.

Les métiers d’art constituent le socle du patrimoine culturel de nos territoires. Les artisans sont détenteurs de savoir-faire reconnus à travers le monde et nécessaires pour sauvegarder ce patrimoine et offrir la culture de tous. Ils sont également sources d’attractivité et d’emploi. 

C’est pour cela qu’en 2017, le Département a officialisé la création d’une Cité des métiers d’art et du design afin de contribuer à préserver ces savoir-faire traditionnels de l’artisanat d’art et à développer les techniques et méthodes innovantes en particulier, le design.

Cette Cité des métiers d’art et du design s’inscrira dans la logique de la  Vallée de la Culture déjà riche en équipements culturels. Située en lisière de la Cité de la Céramique et du Domaine national de Saint-Cloud, dont la configuration, de par son affectation d’origine, ancienne École Nationale de Céramique, elle se prête parfaitement à la pratique des métiers d’art et du design.

Elle sera notamment composée d’ateliers, d’espaces collaboratifs, d’un fablab qui accueillera d’autres publics, en particulier des étudiants, des artisans d’art et designers non hébergés, des graphistes et des architectes, d’un incubateur des designers et d’un showroom. D’autres ateliers pourront accueillir tout typs de métiers d’art comme la ferronnerie d’art, la céramique, la bijouterie d’art et bien d’autres encore. 

Ainsi cette Cité des métiers d’art et du design viendra enrichir la Vallée de la Culture qui connait depuis l’ouverture de La Seine Musicale à Boulogne une dimension internationale. Les projets marquants ne s’arrêteront pas là. En effet, au sein de la Caserne Sully à Saint-Cloud, le Musée du Grand Siècle, consacré à l’histoire et aux artistes du XVIIe siècle, verra bientôt le jour. Ce futur équipement comprendra plusieurs dimensions, dont un musée d’art consacré au XVIIe siècle, mais aussi un musée d’histoire de l’art et d’histoire du Grand Siècle, un centre d’interprétation et de recherches en lien avec l’université de Nanterre et enfin un volet pédagogique sera développé pour rendre accessible ces collections au plus grand nombre.

Culture et patrimoine ne sont pas toujours associés à l’image des Hauts-de-Seine. Ce sera désormais chose faite avec La Cité des métiers d’art et du design et le futur Musée du Grand Siècle qui viendront conforter le développement économique de notre territoire qui au fil des ans devient de plus en plus attractif pour des entreprises de toute taille, sans oublier de favoriser formation, apprentissage ou reconversion de nos administrés.

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Une mission de solidarité à l’abandon

Depuis quelques années, le Département se livre au dépeçage progressif de ses propres services sociaux. À la veille d’une énième réorganisation du Pôle Solidarité qui semble destinée à réduire encore les effectifs, le constat est celui d’une situation catastrophique. Prenons l’exemple de Nanterre : son Espace Départemental d’Action Sociale a perdu 13 postes depuis 2013, pertes sèches auxquelles s’ajoutent des vacances de postes quasi permanentes. Les services de l’Aide Sociale à l’Enfance de Nanterre, Rueil et Suresnes comptaient 60 agents en 2011 ; ils n’en comptent plus que 35 aujourd’hui.

Visiblement, ce sont les services en charge de la solidarité qui payent le plus lourd tribut à une politique de ressources humaines qui a consisté à réduire drastiquement le nombre d’agents de la collectivité – 1 200 agents en moins depuis 2011, soit une baisse de près de 20%.

Ce délitement a des conséquences concrètes, quotidiennes. D’abord pour les salariés de ces structures, dont les conditions de travail ne cessent de se dégrader. Ensuite pour les habitants des Hauts-de-Seine. En 2010, 112 786 personnes avaient bénéficié de l’intervention d’un travailleur social ; en 2017, ils ne sont plus que 64 723. Soit une baisse de 43% en sept ans !

« Mutualisation », « rationalisation », répond Patrick Devedjian lorsque nous l’interpellons en séance. Pourtant le nombre d’actions engagées par les travailleurs sociaux est lui aussi en chute libre : moins 40% en cinq ans, entre 2012 et 2017.

Vers qui se sont tournées les 48 000 personnes reçues en 2010, et qui ne le sont plus aujourd’hui ? Comment font-elles face à des difficultés qui n’ont pas disparu entre temps ? Au contraire. Dans les Hauts-de-Seine, la pauvreté est passée de 10,6% de la population en 2010 à 12,4% en 2015.

Le Département abandonne progressivement ses habitants les plus vulnérables, et économise sur leur dos. Car, faut-il le redire ? avec un excédent moyen d’un demi-milliard d’euros en 2016 et en 2017, il aurait amplement les moyens de maintenir et même d’améliorer la qualité de ces services.

La solidarité constitue pourtant la raison d’être des Départements. Il est grand temps que celui des Hauts-de-Seine utilise les moyens très confortables dont il dispose pour assumer enfin sa principale mission : aider les plus fragiles. 

Du Bois de Meudon à l’Europe

La gauche peut-elle s’unir pour défendre la plus grande cause qui sauvera notre planète et protégera notre environnement ? Face aux enjeux, il faut qu’elle y réussisse en entendant le message que les Français et en particuliers les jeunes ont envoyé lors de l’élection européenne. 

Une des mesures phare et ambitieuse du programme des socio-démocrates, deuxième groupe politique au parlement européen, est de créer une banque européenne du climat et de la biodiversité, filiale de la Banque européenne d’investissement, qui prêtera à chaque pays l’équivalent de 2 % de son PIB. Cela correspondrait pour la France à 45 milliards d’euros à taux 0 qui pourrait financer l’isolation des bâtiments publics et privés, le logement, le développement des énergies renouvelables, la protection de la biodiversité, l’innovation des transports propres… 

Par ailleurs, si les députés européens décident de sortir les dépenses liées à la transition écologique du calcul des 3 % de déficit public, le financement d’un véritable « Pacte Finance-Climat-Biodiversité » sera mis au service de l’intérêt général.

Mais l’action doit aussi être locale. Un projet de stratégie départementale des espaces de nature dans les Hauts-de-Seine a été approuvé par le conseil départemental. L’élaboration de ce document répond aux objectifs de la stratégie nationale pour la biodiversité, et notamment au premier axe « Reconquérir la biodiversité dans les territoires », dans lequel l’État incite les collectivités de plus de 100 000 habitants à se doter d’un plan nature en ville pour développer l’accès des habitants aux espaces naturels.

Dans cette perspective de reconquête de la biodiversité dans le sud de notre département, il n’est pas acceptable que la municipalité de Clamart détruise 3 000 m2 de forêt et déboise 

4 000 m2 pour construire une 3e voie de circulation automobile sur 1,2 km. 

Il faut que le gouvernement décide le classement de la forêt de Meudon au titre des « forêt de protection » afin de la protéger définitivement et de garantir la pérennité de son état boisé absolument nécessaire dans ce territoire très dense.

Du bois de Meudon à l’Europe, tout doit être fait pour lutter contre le changement climatique et protéger notre planète et par là même notre qualité de vie. 

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